Triste année pour le concours de l'Eurovision. Comme beaucoup d'événements qui devaient avoir lieu en 2020, la compétition de chant a été annulée à cause de la pandémie du coronavirus. Ou plutôt reportée. En 2021, les mêmes candidats pourront représenter leur pays comme ils auraient dû le faire s'ils en avaient eu l'occasion. Fort heureusement, en attendant, Netflix a travaillé dur pour nous mettre un peu de baume au coeur, à nous, pauvres orphelins mélomanes. Le 26 juin 2020, la plateforme de diffusion a mis en ligne le film Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga, qui retrace le parcours fictif d'un duo islandais un peu atypique composé de Rachel McAdams – inoubliable Regina George – et de Will Ferell.
Si vous avez déjà vu le film, vous savez sans doute que la bande originale regorge de pépites musicales. Demi Lovato a participé au film avec son iconique In the Mirror. Un medley exclusif a même réuni des figures emblématiques du concours européen, Netta (grande gagnante 2018), Conchita Wurst (2014)... même les Français Jessie Matador et Bilal Hassani ! Quant à Rachel McAdams, de son puissant hymne à l'amour Husavik à l'entraînant Double Trouble, elle aurait largement pu remporter l'Eurovision si sa participation était réelle. Ou presque. Parce qu'en réalité, la comédienne chante dans le film... mais pas tout à fait seule.
Nos voix étaient assez similaires
Will Ferrel n'a pas eu besoin d'aide pour chanter en tant que Lars, les performances de son personnage étant loin d'être parfaites. Rachel McAdams, en revanche, interprète dans le film l'ultratalentueuse Sigrit, dont la voix est un mélange de la sienne et de celle de la Suédoise My Marianne, alias Molly Sandén. Une artiste loin d'être une étrangère à la compétition puisqu'elle a participé à la version junior de l'Eurovision en 2006 – elle avait terminé dixième. "Nos voix étaient assez similaires, a expliqué l'actrice au A.V Club. Ils se sont démenés en studios pour faire en sorte qu'elles ne fassent qu'une." Les notes qu'atteint son personnage sont si hautes qu'il serait difficile de lui en vouloir. Il y a pourtant une scène où Rachel McAdams n'a pas eu besoin d'aide pour chanter : celle où elle écrit et compose Husavik. Et pour ça, on lui donne volontiers 12 points...
Yohann Turi