Depuis trois ans, le festival Rock en Seine a la réputation d'être maudit. Côté têtes d'affiche, Amy Winehouse leur a fait faux bond en 2007 et 2008. L'année dernière, les frères Liam et Noel Gallagher se battaient en coulisse avant d'annuler leur concert et de démembrer leur groupe Oasis.
Dimanche soir, le festival francilien s'est refermé sans accroc après les prestations de sautillants Ting Tings et du légendaire Brian Ferry de retour avec Roxy Music. Le concert le plus attendu était sans conteste celuis des Canadiens d'Arcade Fire. Le gorupe est arrivée avec une pêche d'enfer et un répertoire en béton enrichi des titres de leur dernier album The Suburbs, paru en août. Sur la grande scène, devant près de 35 000 spectateurs, Arcade Fire fait preuve d'une maîtrise, d'une énergie et d'une magie incroyables.
Mais au bout de trois quarts d'heure d'un set sans répit, le temps est venu troubler la fête. La pluie battante devenant dangereuse pour les installations électriques, les organisateurs ont préféré écourter la prestation des Canadiens. Sur les côtés de la scène, les deux écrans géants valdinguent dangereusement. Le public siffle, très triste. Win Butler et Régine Chassagne, les deux leaders du groupe, se confondent en excuses, en français dans le texte.
Ils reviendront quelques minutes plus tard pour un ultime tour de chant. Ils interpréteront, littéralement contre vents et marées, une version acoustique de leur single Wake up, sorti en 2005.
Rock en Seine 2010 aurait pu être parfait...