France 2 a retransmis la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 le vendredi 26 juillet. Celle-ci, proposée entre 19h26 et 23h30, a signé la deuxième meilleure audience de l'histoire de la télévision française en mobilisant la présence de 23,24 millions de téléspectateurs, soit 83,1% de l'ensemble du public, selon des chiffres de Médiamétrie relayés par Puremédias.
Parallèlement au retour de Céline Dion - qui a brisé le silence sur sa prestation - après quatre ans d'absence, l'événement mis en scène par Thomas Jolly a été empreint de nombreux tableaux. Parmi ceux-ci, deux ont suscité la polémique. De nombreuses voix se sont élevées contre une représentation de l'exécution de Marie-Antoinette depuis la Conciergerie notamment.
En présence de Daphné Bürki, qui a évoqué la mort de son compagnon, Thomas Jolly a répondu aux critiques le dimanche 28 juillet sur BFMTV. "Dans ce cas-là, on va retirer beaucoup de films, de pièces de théâtre, de représentations artistiques. D'ailleurs, j'ai voulu être théâtral en rendant hommage à une théâtralité de grand guignol. On a poussé les maquillages. Ça se voit que tout est en plastique. On est vraiment dans une représentation artistique et certainement pas dans une glorification de cet instrument de mort qu'était la guillotine", a-t-il expliqué.
"Et surtout on a suivi le cours du fleuve et de l'histoire. On passe devant la Conciergerie, ça dit qu'on va évoquer la Révolution française. Et puis tout d'un coup, ça devient un spectacle avec du sourire aussi. L'air de rien, Marie-Antoinette est devenue une icône pop (...) C'est marrant ceux qui réagissent un peu à chaud alors qu'il y a un immense respect évidemment de l'Histoire de France, de l'Histoire de l'Olympisme, dont les deux piliers sont le sport et la culture", a, pour sa part, réagi l'animatrice qui a été nommée directrice stylisme et costumes des cérémonies des JO de Paris.
L'autre tableau qui a choqué : c'est celui où Philippe Katerine est apparu dans le plus simple appareil façon Dionysos. De nombreux observateurs l'ont assimilé à la Cène. "Ce n'est pas mon inspiration. Je crois que c'était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table parce qu'il est le Dieu de la mythologie grecque de la fête - et le tableau s'appelle 'Festivités' -, le Dieu du vin - qui est un des fleurons de la France -, et le père de Sequana, la Déesse qui est reliée à la Seine", s'est défendu Thomas Jolly.
"L'idée était de faire une grande fête païenne reliée aux Dieux de l'Olympe. Vous ne trouverez jamais, ni chez moi ni dans mon travail, une quelconque volonté de moqueries ou de dénigrer qui que ce soit. J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie, et qui réaffirme les valeurs de la société de notre République", a conclu le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024.