Thomas Jolly s'est retrouvé sous le feu des projecteurs le vendredi 26 juillet 2024. Avec la complicité de Daphné Bürki - qui a évoqué la mort de son compagnon -, le metteur en scène a orchestré la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Celle-ci, qui s'est déroulée durant plus de trois heures sur la Seine, la Tour Eiffel ou encore le Jardin des Tuileries, a donné lieu à une double polémique. La représentation de la décapitation de Marie-Antoinette depuis la Conciergerie et un tableau que certains ont considéré inspiré de la Cène - où Philippe Katerine est apparu dans le plus simple appareil - ont été vivement critiqués.
Alors qu'il s'est rendu sur BFMTV pour répondre aux critiques, Thomas Jolly a été visé par des menaces. Le metteur en scène a porté plainte le mardi 30 juillet à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) comme le rapporte l'AFP le vendredi 2 août. Il a relaté "être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort".
Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête pour cyberharcèlement. Celle-ci, dirigée par le Pôle national de la lutte contre la haine en ligne (PNLH), a été confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de la haine (OCLCH). Nos confrères précisent que les chefs d'accusation retenus dans la plainte de Thomas Jolly sont "menaces de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation".
Selon les premières investigations menées par l'OCLCH, "beaucoup des messages haineux" dont on a été victime le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris ont été rédigés en anglais. "Il y a sans doute des auteurs à l'étranger", a confié une source proche du dossier à l'AFP qui souligne, qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, "l'origine géographique des messages n'a pas encore été identifiée".