Un an après la mort en pleine corrida d'Ivan Fandino et même pas deux mois après les terribles images de Juan José Padilla se faisait arracher la moitié du crâne par un taureau, nouvel accident dans une arène. Cette fois-ci, c'est à Bayonne que le drame a eu lieu. Samedi 1er septembre 2018, le torero Thomas Joubert, 28 ans, a été grièvement blessé par un taureau.
Le jeune homme originaire d'Arles, qui avait pris part à la corrida de Margé, a été victime de deux violentes cornadas à la cuisse gauche avec déchirure de l'artère fémorale sur vingt centimètres à la verticale, et une autre plaie à l'horizontale de 15 centimètres allant jusqu'au fémur avec délabrement musculaire.
Alors qu'il était venu en remplacement de Juan Leal, blessé à Bilbao dimanche 26 septembre, Thomas Joubert avait pourtant assuré le spectacle de manière majestueuse selon les observateurs et amateurs de tauromachie. Jusqu'à ce qu'il soit pris en tout début de faena, encorné à la cuisse. Devant les spectateurs, il tentera de faire bonne figure. La Dépêche, qui raconte la scène, dit l'avoir vu "rejoindre difficilement le burladero par ses propres moyens, la cuisse ensanglantée". "Il s'est ensuite écroulé et a été porté à l'infirmerie par les membres des cuadrillas", raconte le site régional.
Joubert est alors soigné sur place. "Quand je suis entré à l'infirmerie, j'ai vite compris et nous avons pris la décision d'arrêter", raconte Alain Lartigue, le responsable des arènes de Bayonne. Thomas Joubert venait alors de perdre deux litres de sang et risquait de flirter avec la mort. Après le combat de tous les chirurgiens présents sur place pour stabiliser la blessure, le matador a été transféré à la clinique Belharra où il a été opéré. En milieu de soirée, le jeune homme était tiré d'affaire. "Je viens de parler avec les chirurgiens, a expliqué Alain Lartigue à La Dépêche. Le danger est maintenant écarté, tout s'est passé pour le mieux."
Et comme à chaque accident dans les arènes, sur Twitter, les anti-corridas se sont manifestés. "Il est temps de stopper ces spectacles inutiles car évidemment le taureau n'aura pas eu la chance d'être 'gracié' pour avoir combattu cette danseuse ridicule...", déplore un internaute. "Je sais que c'est une réaction puérile, mais la première chose que je me suis dit c'est : Bien fait !", écrit un autre, imité par de nombreux opposants à ce sport historique mais controversé.