Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, vendredi 1er juin 2018, un homme et sa belle-soeur à de la prison avec sursis pour avoir fait chanter le champion olympique de boxe Tony Yoka, à qui ils espéraient soutirer 30 000 euros, rapporte l'AFP.
Les deux maîtres chanteurs ont été condamnés à 10 mois de prison avec sursis et devront également payer la coquette somme de 6 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral. Le parquet avait toutefois requis 18 mois de prison avec sursis contre les deux prévenus. "Ce n'est pas un délire, mais quelque chose d'organisé, sur plusieurs jours, semaines", a dit le procureur. Lors de l'audience au tribunal, la prévenue a reconnu avoir fait n'importe quoi dans cette histoire. "J'ai trop parlé, je suis une pipelette. (...) On rigolait. On disait qu'on irait voir Closer, Paris Match (...) Pour moi, c'était du blabla", a-t-elle dit. Elle a aussi affirmé avoir été entraînée par son beau-frère. "Plusieurs fois, je lui ai dit que je risquais de perdre mon travail [ce qui est aujourd'hui le cas, ndlr], mais à un moment j'y ai cru, il a réussi à me convaincre. On a perdu le sens des réalités", a-t-elle poursuivi. L'argent pourrait lui permettre d'aider à financer un projet immobilier au Sénégal, ajoute l'AFP.
Pour rappel, en juin 2017, Tony Yoka fixe un rendez-vous dans un hôtel parisien à une hôtesse de l'air. Une rencontre uniquement professionnelle selon lui. Mais la réceptionniste, une femme de 27 ans, reconnaît le boxeur et imagine un adultère. Elle en parle lors d'un diner à son beau-frère, âgé de 32 ans. Son beau-frère, pensant s'adresser à l'hôtesse de l'air, envoie de nombreux SMS où il menace d'envoyer les images à la presse people. Mais c'est en fait le boxeur qui reçoit les messages et dépose plainte... "On est dans l'euphorie des bêtises. Mais quand les policiers frappent chez vous, la réalité vous rattrape. J'ai fait une grosse bêtise", a déclar" au tribunal le prévenu, qui travaille à l'aéroport de Roissy depuis plusieurs années.
Outre cette histoire, Tony Yoka, marié à la championne Estelle Mossely avec laquelle il a un enfant, devra s'expliquer le 20 juin devant l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour être entendu sur ses manquements à des contrôles. Il a été suspendu un an avec sursis le 12 décembre pour trois "no show".
Thomas Montet