

Coup dur pour le papa d'Ali et époux de la sportive Estelle Mossely. Le boxeur français Tony Yoka a été suspendu un an avec sursis par la Fédération française de boxe pour des manquements à la réglementation antidopage, a appris mardi 6 mars l'AFP de son avocat, Me Arnaud Péricard, confirmant une information de L'Equipe.
Le champion olympique des lourds à Rio en 2016, passé professionnel depuis, a été sanctionné le 12 décembre 2017 après avoir manqué quatre contrôles inopinés entre juillet 2016 et juillet 2017, dont l'un a toutefois été "supprimé" par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a précisé Me Péricard. Le premier est intervenu en juillet 2016 alors que Yoka se trouvait dans l'avion de retour d'un stage avec l'équipe de France de boxe dans le Colorado (Etats-Unis), a-t-il détaillé.
Le deuxième, en septembre 2016, s'est produit "dans une période de relâchement de quelques mois où M. Yoka est beaucoup moins rigoureux sur ses obligations, ne sait pas encore quel sens il veut donner à sa carrière et ne sait pas non plus qu'il est encore assujetti à l'obligation de géolocalisation".
Début 2017 puis en juillet de la même année, les contrôleurs se sont rendus au domicile français du boxeur alors que celui se trouvait aux Etats-Unis, où il s'entraîne désormais la plus grande partie du temps. C'est le premier de ces deux contrôles qui a été "supprimé" selon le conseil du boxeur.
"Chaque fois, c'est une absence de renseignement et de précision, ajoute Me Péricard. Tony Yoka assume complètement. (...) Il n'a pas souhaité faire appel de cette sanction. Il a dit 'ça m'apprendra, je n'avais qu'à être plus diligent'."
Cette suspension, assortie d'un sursis, n'empêchera pas la tenue de son prochain combat, le quatrième chez les 'pros', prévu le 7 avril au Palais des Sports de Paris face à l'ancien champion de France des poids lourds, Cyril Léonet, a indiqué son diffuseur, Canal+.
Pour trois manquements à des contrôles inopinés pendant une période de douze mois consécutifs, le code mondial antidopage prévoit une peine de vingt-quatre mois de suspension ferme qui peut être réduite de moitié en fonction du degré de la faute, bien supérieure donc à celle dont a écopé Yoka. L'AFLD, dont le secrétaire général Mathieu Teoran, contacté par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire, pourrait donc prendre une sanction plus sévère. Une décision du Conseil constitutionnel du 2 février impose, en effet, à l'AFLD de se saisir de ce dossier.