Tulisa Contostavlos inculpée pour trafic de cocaïne

Tulisa Contostavlos n'échappera pas à un nouvel épisode judiciaire. Arrêtée et mise en examen en juin dernier dans une affaire de deal de cocaïne, piégée par un journaliste sous couverture auprès duquel elle s'est vantée d'être une intermédiaire de haut vol pour se procurer de la drogue, la sulfureuse popstar anglaise, ex-jurée du télé-crochet X Factor aux côtés de Nicole Scherzinger, Gary Barlow et Louis Walsh, sera bel et bien poursuivie, le parquet faisant état d'éléments de preuves suffisants.

Victime de l'audace des tabloïds britanniques comme la duchesse d'York deux ans plus tôt (Sarah Ferguson avait été filmée en pleine opération de corruption avec un journaliste de News of the World se faisant passer pour un magnat intéressé par une mise en relation avec son ex-époux le prince Andrew), Tulisa, 25 ans, a été officiellement inculpée lundi 9 décembre et devra comparaître au tribunal de Westminster le 19 décembre. Ses retrouvailles avec la justice, un an après avoir obtenu le blocage de la sextape diffusée par son ancien compagnon (Justin Edwards, aka MC Ultra au sein de leur groupe N-Dubz), promettent d'être explosives... D'autant que, dans la droite ligne d'un communiqué clamant son innocence vite publié et outre une autre plainte contre elle pour une agression, elle a l'intention de plaider non coupable : "Tulisa a été inculpée d'un grave délit pour lequel elle plaidera non coupable. Tout ce dossier a été monté de toutes pièces par le Sun on Dunday et Mazher Mahmood, aussi connu comme 'le faux cheikh'. Ils ont dépensé une grande partie de l'argent de leurs lecteurs pour emmener Tulisa et certains de ses amis à Las Vegas, en première classe. Là-bas, Mahmood a posé en se faisant passer pour un producteur de films offrant à Tulisa un contrat de plus de 3 millions d'euros. En temps voulu, Tulisa apportera devant le tribunal des réponses claires à ces allégations."

Du côté de The Sun, on réplique : "L'enquête du Sun on Sunday concernant Tulisa Contostavlos était entièrement justifiée au regard de l'intérêt public. Mademoiselle Contostavlos s'est autoproclamée modèle pour la jeunesse et a de ce fait des responsabilités. Tout au long de notre enquête, notre équipe a respecté le code de la Press Complaints Commission, puis a remis notre dossier de preuves à la police. Il est normal que cette affaire aille au tribunal et soit examinée par un jury."

Le 4 juin 2013, Tulisa Contostavlos était appréhendée suite à un rendez-vous arrangé et filmé en caméra cachée par le Sun on Sunday sur la base de présomptions de trafic de drogues de classe A. À un journaliste sous couverture, la starlette à la vie dissolue (des clubs de Londres à ceux d'Ibiza...) promettait cranement qu'elle pouvait lui obtenir "tout ce qu'il souhaitait", avant de le mettre en relation avec son copain le rappeur Mike GLC (également interpellé), lequel aurait conclu la transaction avec le faux acheteur, lui vendant pour plus de 900 euros de cocaïne lors d'une entrevue au Dorchester, palace de Mayfair. La police, qui s'est fait remettre tout un dossier par le reporter auteur du guet-apens, ne tardait pas à débarquer au domicile de la jeune femme, à Brookman's Park, pour une perquisition en règle. Lors de ses contacts avec son interlocuteur, Tulisa Contostavlos, qui se targuait dans sa récente autobiographie (no comment) d'être un modèle pour la jeunesse britannique désabusée (no comment bis) et se gargarisait d'avoir tourné le dos à la drogue à l'adolescence (elle dealait et sortait avec un dealer, il y a quelques années), se serait carrément vantée de ses connexions avec le milieu de la drogue : parlant de la cocaïne comme des "douceurs blanches" (et le cannabis, les "douceurs vertes"), elle aurait affirmé que son meilleur ami était un "vendeur de cocaïne à grande échelle" et que "la moitié de son répertoire téléphonique en vendait". "Bien sûr que je peux t'en avoir, la moitié des gars que je connais dealent de la drogue", aurait-elle même osé, elle qui confia ne pas consommer de cocaïne mais fumer de l'herbe. De quoi donner du grain à moudre pour les enquêteurs.

Malgré ces déboires avec la justice, venus s'ajouter au four retentissant de son premier album The Female Boss, descendu par la critique et ignoré par le public malgré des clips racoleurs, Tulisa Contostavlos ne change rien. Après un été riche en baignades et en beuveries, elle s'offrait en octobre une virée à Dubaï, histoire de ne pas laisser ses bikinis échancrés sécher trop longtemps, tout comme son gosier, qu'elle a pu satisfaire au club Movida.

Tulisa est par ailleurs visée par une enquête concernant une bagarre survenue l'été dernier au V Festival, au cours duquel elle aurait frappé au visage le blogueur Vas Morgan.