Sextape, destruction de ménage (en couple avec le footballeur Danny Simpson) et banalisation de la débauche (bikinis et bouteilles sont ses meilleurs amis) : il ne manquait plus à la mythologie personnelle de Tulisa Contostavlos qu'un bon scandale de drogue. C'est chose faite.
La chanteuse britannique, starlette de 24 ans qui a largement fondé sa notoriété surfaite sur ses manières exhibitionnistes (plus que sur ses réalisations de chanteuse et sa participation comme jurée à X-Factor), a été arrêtée mardi et placée en détention à Londres pour avoir joué les entremetteuses dans une affaire de trafic de cocaïne. Une transaction percée à jour par un journaliste opérant sous couverture, procédé rappelant la caméra cachée de News of the World qui avait précipité en 2011 la duchesse d'York vers une terrible humiliation publique, immortalisée en plein deal illégal...
Evincée il y a quelques jours du X Factor britannique au profit du retour de Sharon Osbourne, Tulisa Contostavlos est bien partie pour vivre une petite descente aux enfers. L'ex-chanteuse du groupe N-Dubz, partie en solo à grands renforts de tenues minimalistes mais sans grand succès avec l'album The Female Boss, paru en novembre 2012 pour un gros flop critique et commercial, était mise en cause dimanche matin par le supplément du tabloïd The Sun, instigateur d'un coup monté : à un journaliste du Sun, Tulisa aurait promis qu'elle pouvait lui obtenir "tout ce qu'il souhaitait". Quelques heures plus tard, une voiture de police débarquait au domicile de la jeune femme pour en savoir un peu plus. Mardi 4 juin, elle a officiellement été interpellée, ainsi qu'un homme de 35 ans, dans le centre de Londres, sur la base de soupçons de vente de drogues de catégorie A, d'après un dossier fourni à la police par le reporter auteur du piège.
Selon le récit de l'auteur du piège, Tulisa aurait sans complexe joué les entremetteuses entre le journaliste, se faisant passer pour un client, et Mike GLC, rappeur ami de Tulisa avec qui elle s'éclatait il y a quelques jours à Marbella, lequel aurait effectivement conclu le deal avec le reporter, vendant pour plus de 900 euros de cocaïne. Lors de ses contacts avec son interlocuteur, Tulisa Contostavlos, qui se targuait dans sa récente autobiographie (eh oui...) d'être un modèle pour la jeunesse britannique désabusée et se gargarisait d'avoir tourné le dos à la drogue à l'adolescence (elle dealait et sortait avec un dealer, il y a quelques années), se serait carrément vantée de ses connexions avec le milieu de la drogue : parlant de la cocaïne comme des "douceurs blanches" (et le cannabis, les "douceurs vertes"), elle aurait affirmé que son meilleur ami était un "vendeur de cocaïne à grande échelle" et que "la moitié de son répertoire téléphonique en vendait". "Bien sûr que je peux t'en avoir, la moitié des gars que je connais dealent de la drogue", aurait-elle même osé, elle qui confia ne pas consommer de cocaïne mais fumer de l'herbe. Après avoir fermement assuré au reporter sous couverture qu'elle pouvait lui avoir de la cocaïne, Tulisa aurait alors fourni un numéro de téléphone et des instructions au faux client, prévenant Mike GLC par SMS de la transaction en préparation. Mis en relation avec le vendeur, le journaliste se serait alors fait notifier par celui-ci qu'il ne vendait que "de grosses quantités". Il lui aurait alors vendu une quinzaine de grammes de substance. The Sun, produisant des images de la scène, filmée, publiera même dans son édition de dimanche l'image d'un sac contenant de la poudre blanche, lors du deal, effectué au Dorchester, hôtel chic en plein Londres.
Ayant lancé des investigations d'après les infos du Sun, la police métropolitaine a débarqué ce mardi au domicile de la starlette, à Brookman's Park, pour mener une perquisition.
Placée en détention, la wannabe star, défendue sur Twitter par son cousin Dappy (ex-N-Dubz), semble en bien mauvaise posture, d'autant qu'elle risque de perdre gros dans l'histoire : outre les éventuelles suites judiciaires, son contrat de plus d'un million d'euros avec la firm Bank ne devrait logiquement pas être renouvelé.
Finalement, peut-être qu'elle sera un bon exemple pour la jeunesse. L'exemple à ne pas suivre.