Rien qu'à voir sa tenue de dame respectable et raisonnable, ces lundi 14 et mardi 15 juillet 2014, on pouvait deviner que les affaires sérieuses reprenaient, pour Tulisa Contostavlos. Non pas concernant sa carrière et le retour, annoncé pour 2015 par son ami Fazer, de leur groupe N-Dubz, en sommeil depuis fin 2011, mais plutôt sur le terrain judiciaire.
Piégée en mai 2013 par un journaliste du Sun on Sunday sous couverture, lors d'un rendez-vous filmé à son insu où elle jouait - non sans fierté - les entremetteuses pour un deal de drogue, la sulfureuse popstar anglaise, âgée de 26 ans, avait été arrêtée dans la foulée de la publication du scoop en juin puis formellement inculpée, le 9 décembre, de trafic de cocaïne (13,9 grammes). Le 19 décembre, lors de l'audience préliminaire devant la cour de justice de Westminster, elle plaidait non coupable et restait en liberté dans l'attente de son procès, qui vient de débuter le 14 juillet 2014.
En seyante et sage robe à fleurs d'une longueur décente, la poitrine cachée, c'est une Tulisa assez loin de l'image de fille délurée qu'elle aime à donner qui s'est présentée lundi au tribunal de Southwark, au premier jour des débats. Lesquels ont très vite progressé : dès le début du procès, Michael Coombs (rappeur connu sous le pseudo de Mike GLC), l'ami de Tulisa accusé d'avoir vendu la drogue au reporter se faisant passer pour un cheikh, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. À savoir, la vente de près de 14 grammes de cocaïne (drogue de catégorie A) pour la somme de 860 livres sterling (1 086 euros) à un certain "Mazher Mahmood" (l'identité fictive du journaliste) le 23 mai 2013. Une transaction que Tulisa Contostavlos est accusée d'avoir arrangée lors d'une rencontre au Dorchester, palace londonien du quartier de Mayfair, quelques jours plus tôt. Soutenu par son amie installée à proximité et qui a maintenu sa position de défense (non coupable), Mike GLC attend désormais de connaître la sentence du tribunal, qui interviendra à l'issue du procès de Tulisa, qui débutait ce mardi.
Comme la veille, l'ex-jurée de X Factor, dont le premier album solo (The Female Boss) n'augure pas d'une grande carrière, avait misé sur une robe à imprimé floraux et fermé au niveau du cou par un col polo pour faire bonne impression. Sauf que la décision des jurés ne se fera pas sur le look. L'an dernier, réfutant sa culpabilité, l'avocat de Tulisa déclarait : "Tulisa a été inculpée d'un grave délit pour lequel elle plaidera non coupable. Tout ce dossier a été monté de toutes pièces par le Sun on Sunday et Mazher Mahmood, aussi connu comme 'le faux cheikh'. Ils ont dépensé une grande partie de l'argent de leurs lecteurs pour emmener Tulisa et certains de ses amis à Las Vegas, en première classe. Là-bas, Mahmood a posé en se faisant passer pour un producteur de films offrant à Tulisa un contrat de plus de 3 millions d'euros. En temps voulu, Tulisa apportera devant le tribunal des réponses claires à ces allégations." The Sun répliquait de manière tout aussi musclée : "L'enquête du Sun on Sunday concernant Tulisa Contostavlos était entièrement justifiée au regard de l'intérêt public. Mademoiselle Contostavlos s'est autoproclamée modèle pour la jeunesse et a de ce fait des responsabilités. Tout au long de notre enquête, notre équipe a respecté le code de la Press Complaints Commission, puis a remis notre dossier de preuves à la police. Il est normal que cette affaire aille au tribunal et soit examinée par un jury."
Bientôt l'épilogue.