Ce jeudi 24 février 2022, le mot Poutine et le hashtag #WorldWar3 (Troisième guerre mondiale) sont en tendances. Des millions d'internautes suivent et commentent le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un footballeur français résidant à Kiev vit les événements au plus près. Passage d'avions militaires, explosions, début d'exode... Il raconte.
Noa Nehar évolue au Dynamo Kiev, un des plus grands clubs d'Ukraine et d'Europe de l'est. Il s'y est engagé en décembre dernier et comptait jouer ses premiers matchs avec sa nouvelle équipe de jeunes. Ses projets ne verront pas le jour, la faute à l'attaque militaire russe en Ukraine, annoncée par le président Vladimir Poutine.
Tout juste rentré d'Ukraine en provenance de Turquie (où il a effectué un stade de pré-saison avec le Dynamo), Noa se retrouve coincé à Kiev. Il a vécu une nuit difficile et l'a racontée à RMC Sport : "Cette nuit à 4h du matin, ça nous a réveillés. Y avait des avions qui passaient, des avions de chasse ou militaires. Des petits bombardements, je sais pas si c'est vraiment ça parce qu'ici, on ne sait pas beaucoup de choses. On a pas les infos, on a pas la télé. Du coup, on ne sait pas trop encore."
"Cette nuit, on a entendu trois ou quatre explosions... Une heure plus tard, on en a entendu une autre. Et là, il y a dix minutes, on a entendu des sirènes", poursuit le milieu de terrain formé à l'AS Monaco.
Malgré les incertitudes et la tension palpable, Noa se dit quand même en sécurité, dans un bon quartier.
"Il y a des bouchons partout parce que tout le monde veut quitter la ville, les trains sont pleins et l'aéroport est fermé. C'est un peu compliqué pour partir. On attend que notre adjoint parle avec l'ambassade de France pour savoir quand on va pouvoir partir, peut-être aller en Pologne. On va voir ce qu'on peut faire", ajoute Noa, qui pourra lui aussi quitter l'Ukraine. Des milliers d'habitants de Kiev se sont déjà rués sur les stations essence, supermarchés et banques de la capitale avant de la quitter pour un pays voisin, plus sûr.
L'intervention militaire de la Russie en Ukraine a suscité une vive indignation dans le monde. En France, le président de la République Emmanuel Macron (qui avait rencontré Vladimir Poutine à Moscou le 8 février dernier) s'est lui aussi exprimé. Il a affirmé son soutien au peuple ukrainien et à leur président Volodymyr Oleksandrovych Zelenskyy, et affirmé : "À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité."