À chaque jour un nouveau scandale sexuel dans le monde du sport. Après l'affaire Yannick Agnel qui vient d'éclater en France, voilà qu'une nouvelle affaire éclabousse le mythique FC Barcelone en Espagne. Le club qui a perdu Lionel Messi cet été voit un de ses formateurs être accusé de violences sexuelles. "Plusieurs plaintes ont été été déposées" selon un porte-parole de la police régionale catalane, même s'il n'a pas indiqué le nombre exact ni le contenu de celles-ci.
D'après les informations du quotidien local Ara publiée vendredi dernier, une soixantaine d'anciens élèves de la Escola Barcelona, une école primaire située dans la capitale catalane, auraient été victimes ou témoins de violences sexuelles de la part d'Albert Benaiges, le formateur en question. Des faits qui se seraient déroulés sur plus de 20 ans, selon le journal. "Une enquête a été ouverte, l'affaire n'est pas close et la police attend d'avoir un certain nombre de plaintes" afin de constituer un dossier pour la justice, a ajouté le porte-parole de la police.
Pour ce qui est des faits reprochés à Albert Benaiges, Ara précise qu'il s'agirait de "masturbations pratiquées à côté d'enfants de 13 ans, de visionnages de films pornographiques ensemble, d'attouchements et de jeux à caractère sexuel". Professeur d'éducation physique pendant près de 38 ans au sein de l'établissement, il aurait commis ces actes dans le gymnase de l'école, à son propre domicile, dans les douches ainsi que lors de colonies.
À côté de cette activité dans cette école, où il a travaillé jusqu'en 2010, il est surtout connu pour avoir été l'un des entraîneurs les plus populaires du centre de formation du FC Barcelone, participant notamment à l'émergence d'Andres Iniesta, un des meilleurs joueurs de sa génération. Revenu au club après l'arrivée du nouveau président Joan Laporta en mars dernier, il a récemment quitté le club "pour des raisons personnelles" indique le président actuel. "Nous sommes en train de collecter toutes les informations possibles sur le sujet et quand nous en disposerons, nous nous prononcerons officiellement", a-t-il ajouté, assurant néanmoins "son soutien le plus total à toutes les éventuelles victimes qui auraient souffert de ces actes répréhensibles".