Hollywood ne perd pas de temps. Un peu plus d'un an après l'attaque effroyable du Bataclan, on apprend qu'un film sur les attentats du 13 novembre 2015 devrait prochainement voir le jour. Le projet est très sérieux : il s'intitule Violent Delights, le scénario est ficelé, le casting est lancer et le tournage devrait débuter cet été entre Los Angeles et Paris.
Annoncé par The Hollywood Reporter, Violent Delights sera le premier long métrage de Rachel Palumbo, une jeune réalisatrice qui s'était distinguée en 2014 avec le court métrage et documentaire Sapere Aude. Elle mettra en scène un scénario signé par son amie et collaboratrice Taylor Laughlin.
Violent Delights ne reprendra pas directement de l'histoire de véritables victimes, mais s'inspirera très largement de la vérité. Il suivra le destin de plusieurs personnages, notamment le leader d'un groupe de punk, des étudiants en art, un fils d'immigrés. Chacun vivra au plus près l'horreur de cette soirée où Paris a été attaquée par plusieurs terroristes, les attentats ayant fait 137 morts (terroristes inclus) et 413 blessés, dont 99 graves.
Du côté du casting, on devrait retrouver devant la caméra un certain Jack Kilmer, fils de Val Kilmer et espoir du cinéma hollywoodien – il a brillé dans Palo Alto et a joué dans The Nice Guys. Mais aussi Timur Magomedgadzhiev, un acteur croisé à deux reprises chez les frères Dardenne, dans Deux jours une nuit et Une fille inconnue.
Sauf que voilà, le projet fait jaser, notamment sur Twitter, et plus particulièrement chez les Français. Des internautes parlent ainsi "d'une idée de merde" ou encore espèrent qu'il s'agit d'une "putain de mauvaise blague". Hélas, apparemment, non.
Ce n'est pas la première fois qu'Hollywood s'empare d'une tragédie réelle pour l'adapter au cinéma. L'épisode tragique du 11-Septembre 2001 avait été largement traité, directement ou non, notamment dans World Trade Center d'Oliver Stone ou encore dans Vol 93 de Paul Greengrass. Le cas s'était représenté avec le tsunami de 2004 qui avait notamment inspiré The Impossible à Juan Antonio Bayona. Mais les films n'étaient pas sortis si peu de temps après les drames.