Samedi 31 mai, le talk-show Y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis présenté par Valérie Damidot était diffusé pour la dernière fois à 17h sur M6. Après tout juste deux mois d'antenne et seulement dix numéros diffusés, la chaîne a en effet décidé d'en rester là devant les faibles audiences enregistrées par la nouvelle émission de la star de la déco.
Touchée par cette déprogrammation, Valérie Damidot a tenu à s'adresser à son public via une lettre ouverte pleine d'honnêteté publiée sur Twitter. "Quand une émission s'arrête (qu'elle ait marché ou pas en audience), on assiste à toutes sortes de réactions diverses et variées. D'un côté, il y a les fans (oui je sais ils étaient pas pléthore vu les audiences !), de l'autre, les haterz qui ricanent et crachent toute leur haine ordinaire, et au bout de la chaîne, il y a l'équipe, et l'équipe, elle accuse le coup plus difficilement parce que, oui, fabriquer une émission demande du travail et un maximum d'investissement et que l'arrêt de l'émission signifie pour tout le monde le retour à la case pôle emploi, et que ça n'est drôle pour personne", écrit-elle dans un premier temps avant de confier son émotion personnelle : "Je suis passée par toutes les émotions humaines normales, stupeur, colère, déception et tristesse.. Je déteste quitter les gens, quand je bosse, je le fais toujours en équipe, et celle de #YAQLI, je l'aime, parce que croyez-moi lancer un talk a 17h le samedi sur une chaîne où il n'y en a plus depuis 6 ans, faut des couilles de la taille de l'Alabama et mon équipe en avaient des gigantesques...".
Puis, concernant l'analyse de cet échec, les vives critiques rencontrées par le show et sa construction, l'animatrice indique avec franchise : "On peut discuter pendant des heures de pourquoi ça s'arrête et chacun y va de sa théorie, mauvais horaire, mauvais concept, mauvais choix de thèmes, copie d'émissions déjà existantes, blablabla... Je crois que j'ai à peu près tout entendu. A certains, je dirai que, oui, une table avec des gens autour qui parlent en télé ça s'appelle un talk et ça existe depuis toujours. On a jamais prétendu réinventer le concept mais on n'a jamais pompé les autres, cette querelle de préau ne m'intéresse pas. Aux autres, je dirai oui, en effet, le samedi en été à 17h, l'humain normalement constitué a plutôt envie d'être dehors à flâner que de rester devant sa télé, et j'ajouterai que oui, en effet, parler de cannabis ou de prostitution à 17h ce n'est pas forcément le moment".
Valérie Damidot n'est pas la seule à être sortie de son silence à l'occasion de cette déprogrammation. La productrice de l'émission, Alexia Laroche-Joubert, invitée de la Médiasphère sur LCI face à Julien Arnaud, est revenue hier sur cet échec. "Je ne vais pas me cacher derrière une histoire de case parce que ce serait malhonnête de ma part, ça n'a pas trouvé son public (...) Si vous faites l'étude de tous les talks qui ont été lancés, que ce soit Thierry Ardisson sur Canal+, qui a mis un an à s'installer, que ce soit Cyril Hanouna sur France 4, qui a mis trois ans à se rôder, c'est un genre qui est très difficile. Il faut créer un rendez-vous, donc il nous aurait fallu un peu plus de temps. Maintenant, c'était le deal avec la chaîne, on avait signé pour dix émissions", a-t-elle admis.
Le dernier numéro de Y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis n'a accueilli que 470 000 téléspectateurs pour 5% du public. Un score très en deçà des attentes de la chaîne... Le premier numéro avait attiré 1 million de curieux.