Dans les pages de Gala, à l'occasion de la sortie de son livre Et c'est cela qui changea tout, Valérie Pécresse se confie sur la difficulté de protéger ses enfants de sa notoriété. "Cela aurait évité à l'un de mes fils de se battre en récréation pour défendre l'honneur de sa mère, accusée par l'un de ses camarades d'avoir couché pour devenir ministre." Ce n'est d'ailleurs pas un privilège d'enfant : Laurent Ruquier lui posera la même question "macho beauf" à l'antenne.
Valérie Pécresse est, hélas, une habituée de ce genre d'attitude. Ses fils se font harceler, dans la rue, par la police - l'un de ses fils se retrouve en garde à vue "enfermé avec des dealers" - et sur les réseaux sociaux. La nuit, le téléphone sonne et de jeunes militants du PS essaient de lui faire croire que son mari la trompe. Elle tient bon même si les "coups bas auraient pu briser [son] couple et [sa] famille". "Mais le plus difficile a été cet aveu de mon fils quelques semaines après, se souvient-elle dans Gala. Il nous a dit que, si nous ne l'avions pas entouré comme nous l'avons fait avec mon mari, il était prêt à se jeter dans la Seine, tant il était harcelé sur les réseaux sociaux".
Désormais, et même si elle a du cacher sa troisième grossesse, Valérie Pécresse a fait de la lutte contre le sexisme son combat. Une bataille loin d'être gagnée et qui la fait flirter avec le burn-out. Elle garde la tête haute et préfère "tout couper et partir marcher à la montagne avec [mon] mari". Elle connaît les signes avant-coureurs : "Il y avait deux lignes de téléphone car les personnes suicidaires passent généralement un dernier appel, souvent à leur médecin, avant de passer à l'acte. Ma grand-mère les retenait au bout du fil pendant que mon grand-père contactait la police secours pour les sauver (...) Ce genre de scène vous marque à jamais".
Gala, dans les kiosques le 22 novembre 2019.