C'était un passage éclair avant de filer vers les Tonnerres de Brest, fête maritime pour laquelle ils étaient attendus dès l'après-midi, à peine le défilé du 14 juillet achevé, mais un passage quand même.
A l'issue de l'interview de 45 minutes du chef de l'Etat face à Claire Chazal et Laurent Delahousse, exercice suivi par 9,3 millions de spectateurs qu'il a souhaité rétablir (introduit par Mitterrand, abandonné par Sarkozy) et installer à l'Hôtel de la Marine plutôt qu'à l'Elysée, puis du déjeuner qu'il a pris à l'Elysée avec des soldats blessés et des familles de militaires tués en opération, François Hollande et sa compagne Valérie Trierweiler ont pris samedi après-midi un bain de foule dans les jardins du palais présidentiel, exceptionnellement ouverts au public de 15h à 18h.
Leur venue, en raison d'un emploi du temps minuté, n'était pas certaine, et c'est avec d'autant plus de plaisir que les centaines de curieux présents ont accueilli le couple en ce jour de Fête nationale, la première présidée par François Hollande. Sous les vivats de ses partisans, il a distribué de bon gré, durant une vingtaine de minutes après 15 heures, poignées de main et embrassades, sous des cieux cléments, lui qui a fini par acquérir malgré lui le surnom de "Rain Man" tant ses engagements publics ont été arrosés.
Sage et complice avec Mmes Ayrault et Bartolone quelques heures plus tôt à la meilleure place de la tribune réservée aux conjoints, où son compagnon l'a quelque peu snobée du regard tant il était concentré sur les célébrations de la Fête nationale, Valérie Trierweiler, en retrait, tout sourire en pantalon, bottines et veste noire, a elle aussi eu droit à ses petits compliments. "Comme vous êtes jolie !", s'est ainsi extasiée une personne présente, comme l'a remarqué l'AFP. Des mots doux qui succédaient aux mots moins doux de François Hollande, lequel, interrogé sur l'affaire du tweet déplacé de sa compagne lors des législatives le mois dernier, a expliqué dans son interview télévisée avoir recadré ses proches, en l'occurrence sa compagne Valérie Trierweiler et son fils Thomas Hollande, auteur d'une sortie tapageuse : "Je considère que les affaires privées se règlent en privé. Et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement ce principe. Le principe que je viens de rappeler sera scrupuleusement appliqué", a-t-il fermement indiqué, précisant par ailleurs concernant le rôle de la première dame qu'il "doit y avoir des règles".
Avec seulement 20 minutes et tant de sympathisants, François Hollande et Valérie Trierweiler n'ont en tout cas pas eu le loisir de rejouer une autre polémique : celle du portrait présidentiel, tiré par Raymond Depardon dans les jardins de l'Elysée.