À l'occasion de la réédition de son album Amoureuse, paru en 1972, Véronique Sanson ouvre les portes de sa grande maison de l'ouest parisien, son refuge depuis trente ans. Une maison dans laquelle elle compose, jardine et cuisine pour ses proches : son compagnon depuis dix ans, Christian Meilland, son fils, Christopher Stills, ses petites-filles, Jaccoa et Sarrene, sa soeur Violaine... C'est dans ce havre de paix que nos confrères de Paris Match ont rencontré la chanteuse qui ne cache rien des liens profonds qui la lient à sa soeur.
"J'adore ma soeur, qui m'adore. Si je ne l'avais pas, elle, je n'aurais personne. S'il devait lui arriver quelque chose, je me suiciderais", affirme Véronique Sanson. Ce lien indéfectible s'est noué dans l'enfance. Lorsque l'artiste a eu 4 ans, sa mère a demandé à Violaine, de deux ans son aînée, de prendre soin d'elle. Elle n'aura jamais failli à sa tâche. "Violaine est une fille épatante, douée pour un tas de choses. Elle dirige une agence de communication, mais elle chante et danse merveilleusement bien." Sur Plusieurs lunes, le récent album de Véronique Sanson paru fin 2010, Violaine a d'ailleurs écrit le très touchant texte du single Qu'on me pardonne. Sanson y chante : "Qu'on me pardonne/ou qu'on m'oublie/Je voyage au bout de ma nuit/Mais qu'on me pardonne/ou qu'on m'oublie/Mais qu'on me prenne comme je suis."
En mai dernier, Véronique Sanson sortait son live au Cirque royal de Bruxelles (bouclant la tournée 2011) et la réédition d'Amoureuse, l'album de ses premiers succès, réalisé avec la complicité amoureuse de Michel Berger. Pour l'occasion, l'artiste a convié Fanny Ardant pour réenregistrer la chanson-titre qui évoque bien évidemment Berger. La mère de Michel Berger connaissait le père de Véronique Sanson, aussi les deux futurs artistes se sont-ils rencontrés très tôt : "À 4 ans, lors d'un goûter d'enfants, se souvient la chanteuse. À 16 ans, il m'a servi de répétiteur en philo lorsque je préparais mon bac." Plus tard, ils tomberont amoureux et Violaine d'aider Véronique : "Jusqu'à 21 ans, l'âge de la majorité en ce temps-là, nous n'avions que la permission de minuit. Mais il m'arrivait plus d'une fois de découcher pour rejoindre Michel Berger avant de revenir sur la pointe des pieds à 5h du matin, 'couverte' par maman et Violaine pour que papa ne se rende compte de rien." Des années plus tard, la complicité de deux soeurs est intacte et c'est ensemble qu'elles posent pour Paris Match.
L'intégralité de cette belle interview de Véronique Sanson à découvrir dans Paris Match, en kiosques le 16 août 2012.