Tandis que Novak Djokovic ferraillait, dimanche 29 janvier, pour conserver à Melbourne son titre à l'Open d'Australie aux dépens de son dauphin Rafael Nadal et au prix de cinq sets une fois encore épiques, la nouvelle numéro un du tennis féminin, Victoria Azarenka, savourait son triomphe de la veille.
Et contrairement au cador serbe, son succès à elle a été prompt à se dessiner : samedi, en finale du tableau féminin, la Bélarusse de 22 ans, impressionnante dans sa puissance et dans ses choix tactiques, n'a fait qu'une bouchée (6-3, 6-0 en 1h30 à peine) de son adversaire du jour, Maria Sharapova, pourtant solide durant toute la quinzaine et qui continue d'entériner, après des saisons grevées par une blessure à l'épaule, son retour au plus haut niveau en remontant sur le podium de la WTA dès lundi. Un podium et une hiérarchie mondiale que domine désormais Victoria Azarenka, nouvelle reine qui s'est offert la tête de la précédente, Caroline Wozniacki, en même temps que son premier tournoi du Grand Chelem - ce qui fait toujours défaut à la blonde Danoise.
Dimanche, loin de la fureur du duel ibéro-serbe, Victoria Azarenka, aussi détendue au soleil de Melbourne qu'elle peut être tendue sur le court (elle a admis avoir fait un gros travail personnel, grâce notamment à son coach breton Sam Susyk), s'est pliée avec plaisir au rituel triomphal de cet Open d'Australie qui lance la saison tennistique : une séance photo glamour avec la coupe.
L'an dernier, c'est Kim Clijsters qui souriait devant l'objectif à cette période ; victorieuse de la Belge en demi-finale, Azarenka, qui a dit avoir réalisé son rêve en remportant une levée du Grand Chelem et qualifie sa place de numéro un de "bonus", a bien mérité ce moment. A quelques centaines de mètres de la Rod Laver Arena, théâtre de son exploit, la Bélarusse, très féminine dans sa jupette et les cheveux coiffés, prend la pose sur les berges du fleuve Yarra, avec le pont Princes en toile de fond. Ces instants de gloire se savourent, car, dès lundi, il faudra défendre son nouveau statut de reine du tennis mondial, notamment devant une Petra Kvitova qui, à peu de choses près, aurait pu être à sa place.