A six jours du premier tour des élections législatives anticipées, France 2 a remanié sa grille le lundi 24 juin 2024. Dans la foulée du journal de 20 heures où Anne-Sophie Lapix a été remplacée par Karine Baste, la chaîne publique a proposé une émission spéciale de L'événement.
Caroline Roux a reçu Jean-Luc Mélenchon. Elle n'a pas manqué de l'interroger sur un appel lancé par plusieurs personnalités de gauche pour "qu'il se taise". Le leader de La France Insoumise y a vivement réagi. "C'est odieux ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce qui dans mon comportement, dans mes propos, dans le combat que j'ai mené au fil d'une vie, fait que je serais la personne qu'on ne désigne pas ?", a-t-il fustigé.
Alors que l'animatrice, dont la vie de famille a été impactée par son métier, tentait de s'interposer, l'invité de L'événement s'est agacé. "Attendez ! Je veux terminer vraiment !", lui a-t-il lancé. Celle que le public peut aussi retrouver dans C dans l'air sur France 5 ne s'en est pas laissée impressionner. "Vous savez la réponse à cette question, vous l'avez !", a-t-elle rétorqué.
Jean-Luc Mélenchon a estimé que "la jalousie" de ses partenaires de gauche pouvait en être la cause. "Uniquement ?! Vos propos sur l'antisémitisme résiduels qui ont pu choquer une partie...", l'a interpellé Caroline Roux avant qu'il ne l'interrompe : "Voilà, ça c'était il y a 15 jours. Ça fait plus d'un mois qu'on dit que je ne peux pas être là... Tout ça est abusif et est fait pour me torturer, m'humilier le plus possible !".
Celui qui a sévèrement recadré Anne-Sophie Lapix s'est ensuite voulu menaçant. "Moi je dis à tous ceux qui jouent ce petit jeu : Maintenant il faut concentrer les efforts sur la victoire et pas sur les petites guerres internes pour essayer de m'éliminer. Ne vous fatiguez pas, ça ne sert à rien ! Il y en aura un autre...", a-t-il lâché à ses opposants de gauche tout en martelant qu'il continuerait à s'exprimer comme bon lui semble.
"Pourquoi je serais le seul homme de gauche mis à l'oukase, par qui ? Par Monsieur François Hollande qui a détruit la gauche, par Monsieur Glucksmann qui nous a battu de 3 points (aux européennes, ndlr) que j'ai dû payer de 100 circonscriptions pour que les socialistes acceptent une fois de plus de signer un accord dont on a l'impression qu'ils sont déjà en train de le trahir. Je les mets en garde, je leur dis : Ne faites pas ça ! Mélenchon, c'est un nom qui fait ouvrir les portes quand on est dans les quartiers populaires. Hollande, c'est un nom qui les fait fermer...", a-t-il conclu, énervé.