Violette Dorange est une navigatrice française qui fait parler d'elle depuis le début du Vendée Globe, cette course de voile en solitaire, sans escale et sans assistance, considérée comme l'une des plus difficiles et prestigieuses du monde. Née en 2001, Violette est passionnée par la mer dès son plus jeune âge, et commence à naviguer à l'âge de 7 ans. Si elle songe d'abord à arrêter, ses parents, vétérinaires de profession, réussissent à la convaincre de continuer. Son talent et sa détermination la mènent rapidement à se distinguer dans ce domaine très exigeant. En 2016, Violette Dorange se fait connaître du grand public en devenant la plus jeune skipper à traverser la Manche en solitaire, puis l'année suivante, elle brille une nouvelle fois en devenant la première à traverser le détroit de Gibraltar en Optimist. Ces traversées, réalisées à un si jeune âge, marquent le début d'une série d'exploits maritimes qui attire l'attention des médias et des amateurs de voile. En 2019, à l'âge de 18 ans, Violette Dorange devient la plus jeune femme à participer à la Mini Transat, une course transatlantique en solitaire sur des voiliers de 6,50 mètres, souvent considérée comme l'une des plus difficiles et des plus prestigieuses pour les jeunes skippers.
Outre la navigation, Violette Dorange poursuit également des études d'ingénierie navale, combinant ses passions pour la mer et la technologie. Cette dualité entre sport de haut niveau et études supérieures témoigne de sa détermination et de son ambition. Une ambition qu'elle nourrit au fil de ses compétitions et notamment du Vendée Globe dont elle est actuellement la benjamine. Interrogés par Le Parisien, son père et sa soeur aînée Rose Dorange, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, se sont confiés au sujet de la persévérance de la navigatrice. "Je ne l'ai jamais vue comme ça. Ses yeux pétillent, Violette est heureuse !", a assuré sa soeur. Et son père de rebondir : "Violette rayonne, elle est tellement bien sur son bateau". Les deux soeurs ont une relation fusionnelle et Rose a d'ailleurs révélé qu'elles ont "commencé la voile ensemble". "On y a passé douze ans", a précisé celle qui est diplômée en pharmacie. Elle suit de près le parcours de sa petite soeur et confie consulter avec intérêt la synchronisation du classement en temps réel. "C'est la première chose que je fais le matin, et la dernière avant de me coucher. Il va falloir tenir trois mois mais je ressens le besoin de regarder. Nous sommes très proches, Violette et moi", a indiqué l'employée dans un laboratoire pharmaceutique.
Toute la famille Dorange est soudée derrière Violette qui les rend on ne peut plus fiers. Arnaud Dorange, le père de famille, a confié au Parisien: "Tous mes clients m'en parlent. Un éleveur m'a dit qu'elle me ressemblait alors que je vaccinais ses vaches. C'est pareil à la boulangerie et partout ailleurs." Et d'ajouter : "Je jette un petit coup d'oeil au classement cinq à six fois par jour. Mais j'ai pris le parti de ne plus la suivre la nuit. Lors des premières courses de Violette, je ne pouvais pas m'en empêcher, je me réveillais trois fois, mais j'ai beaucoup travaillé là-dessus."
De son côté, Rose Dorange a, elle aussi, dû faire un travail sur elle-même car "émotive et souvent en larmes", elle essaie désormais de "garder [ses] peurs pour elle". La playlist concoctée par son compagnon laisse peut-être à aller dans ce sens. Si les communications avec Violette sont très rares pour éviter qu'elle ne se déconcentre dans sa course, Rose avoue : "J'ai hâte qu'elle m'appelle. Mais c'est bon signe si Violette ne nous appelle pas tout de suite, c'est qu'elle est bien à bord de son bateau !" "Connaissant son tempérament, elle ne s'arrêtera pas à son premier Vendée Globe. C'est une fonceuse. Normal, elle est Bélier", a conclu l'aînée qui sait qu'elle va devoir avoir le coeur bien accroché pour ne pas s'inquiéter pour sa petite soeur.