Le parcours de Virginie Efira ne correspond pas à celui, plus souvent rêvé que réalisé, de la comédienne qui devient star. Non, elle n'a pas joué adolescente dans un long métrage qui va dévoiler toute l'étendue de son talent et la propulser sur le devant de la scène, lui permettre d'enchaîner les contrats avec de grandes maisons de mode et de tourner pour de grands et grandes réalisateurs et réalisatrices. L'actrice belge est aujourd'hui au top, héroïne d'un film en sélection officielle au Festival de Cannes, Sybil, réalisé par Justine Triet qui l'a fait briller dans Victoria en 2016, mais avant d'en arriver là, elle est passée par la case présentatrice de télévision, ce qui n'aide pas forcément à s'imposer dans le cinéma dit d'auteur. Un chemin qui lui a permis de garder les pieds sur terre mais qui ne donne pas facilement confiance en soi. A 42 ans, elle regarde son métier et sa vie tout simplement, pour le magazine Paris Match, avec sérénité et franchise. Ses confidences sont en or et encore plus lorsqu'elle parle de sa fille, Ali, 6 ans, née de sa relation avec son ex, le réalisateur Mabrouk El Mechri.
Lancée sur le sujet de la maternité qui change toutes les perspectives, Virginie Efira répond : "Ça a été un choc. On n'a plus le même rapport au monde. Avant, je courais partout... Je n'arrivais pas à rester toute seule le soir. Il fallait sortir, être la dernière à partir d'une soirée pour être sûre de ne pas louper un moment, une rencontre... Grâce à un enfant, tu te dis : 'C'est à l'endroit où je suis que quelque chose se passe, en fait.' Avec Ali, ma fille, nous sommes extrêmement proches. Je suis surprise, admirative. C'est très chouette, elle a 6 ans, nous sommes dans un échange très fort. L'affection et la tendresse sont très présentes et, en même temps, on arrive à parler de choses profondes."
En couple avec le comédien Niels Schneider, son partenaire dans Un amour impossible et Sybil, elle ne s'inquiète pas pour sa fille, qui grandit avec des parents séparés : "La stabilité, elle est dans tout ce que tu décides de transmettre, dans une présence, une manière de pouvoir compter sur toi. Mais c'est difficile de ne pas faire porter un poids. Je crois que les parents le font toujours. J'espère que ma fille sera très heureuse sans moi !" En harmonie professionnellement et personnellement, elle reste prudente : "J'aime ma fille, j'aime un garçon qui est super. Mais je n'arrive pas à me dire que j'ai trouvé ma place. Le trajet est encore long. Je vais faire des bêtises. C'est important de ne pas tout faire bien."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 16 mai 2019
Sybil, en salles le 24 mai 2019