C'est un projet très personnel et émouvant que Géraldine Maillet a dévoilé le 25 septembre dernier. Ce jour-là est sorti son livre Ma Minuscule, aux éditions Harper Collins. Un ouvrage dans lequel elle revient sur l'AVC dont a été victime sa grand-mère, alors qu'ils étaient en plein déjeuner dominical. Les lecteurs peuvent découvrir l'année qui a suivi le drame et durant laquelle la chroniqueuse de Touche pas à mon poste (C8) a accompagné celle qu'elle surnomme "Mamie Tétie" de A à Z. Une épreuve durant laquelle elle a pu compter sur le soutien de ses proches, dont sa fille Mathilde et son compagnon Daniel Riolo. Auprès de Purepeople, elle s'est confiée sur le sujet.
Qu'ont pensé vos autres proches de ce projet ?
Ils étaient étonnés et partagés. Mais ils m'ont fait confiance et je les en remercie. C'est pour moi une preuve d'amour. Ils ont tous été bouleversés. Ils m'ont écrit beaucoup de messages. Ils ont trouvé que c'était à la fois drôle, vif, plein de détails. Ils ont trouvé que c'était très humain et que ça parlait à tous. C'est aussi ça qui m'importait, c'est que je vivais un truc très personnel et quand je rentrais chez moi et que je parlais à des amis, ils traversaient tous plus ou moins ça. On est une population qui vieillit et c'est tant mieux, mais on ne vieillit pas sans difficultés. Je n'avais que des amis autour de moi qui avaient soit un père, un grand-père ou une grand-mère qui avaient ça. Ce parcours est partagé par des centaines de milliers de Français.
Vous êtes maman d'une fille qui se prénomme Mathilde. Comment accompagne-t-on son enfant dans ces moments-là ?
C'est plutôt elle qui m'a accompagnée. Comme mon compagnon et les autres, elle a été un soutien. Elle m'apportait de l'humour, du trash, de la dérision et c'est très important aussi le rire dans ces moments-là. Après, elle a été vivre à Lyon mais au début, elle était souvent là. Surtout quand j'allais aux Magnolias car c'était loin. Il fallait faire une heure et demi de route à l'aller et au retour. Et c'est vrai que je faisais le trajet avec elle en voiture. C'était bien parce qu'elle mettait la musique à fond, elle me faisait découvrir des artistes.
Comment votre compagnon Daniel Riolo l'a-t-il vécu de son côté ?
Ca s'est aussi passé devant ses yeux, donc j'imagine que ça a été dur aussi. On se dit qu'on n'a pas envie qu'elle disparaisse dans un salon où on va tous les week-end. Parce qu'il y a un truc un peu fort, un peu dur, un peu signifiant. Il m'a soutenue comme personne. Et il est Italien-Sicilien et les aînés sont au centre des familles. Ils ne sont pas écartés. Il y a un grand respect par rapport aux anciens et aux générations qui suivent. Mais forcément, il a dû penser à ses parents qui ont assisté à ça et on a envie de les protéger je pense. C'est ce que j'écris dans le livre aussi, on ne voudrait pas que ce soit contagieux, même si ça ne l'est pas. Quand on vit un choc comme ça, on a peur de voir comment ça peut impacter les uns et les autres.
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