






C'est une bouffée d'air frais dans le cinéma français ! A 46 ans, Virginie Efira voit sa carrière exploser depuis plusieurs années maintenant : à l'affiche d'une quinzaine de films en trois ans, la jeune femme multiplie les projets dans le cinéma comme en dehors.
Et certains l'ont mêlée sans le vouloir à une énorme polémique : début 2023, elle notamment participé au jeu LOL : Qui rit sort, produit par d'Amazon Prime, dénoncé ensuite par l'humoriste Blanche Gardin dans une lettre ouverte, notamment pour les salaires indécents offerts aux célébrités participantes. Une prise de position forte, sur laquelle Virginie Efira a donné son avis sans fard dans Quotidien ce mercredi, alors que Yann Barthès évoquait les gros scandales du cinéma français ces derniers mois.
"Blanche Gardin a écrit une lettre récemment pour expliquer pourquoi elle refusait de faire LOL : Qui rit sort sur Amazon...", a-t-il commencé, avant qu'elle ne l'interrompe avec humour "Que j'ai fait !". "Et Adèle Haenel a écrit une lettre pour dire qu'elle arrêtait le cinéma et condamner le Festival de Cannes, où vous serez dans quelques heures...", a-t-il tenté de continuer, avant qu'elle n'en sourie : "Où je vais ! Bon ben c'est la m*rde, allez, salut...", a-t-elle plaisanté, faisant mine de s'en aller.
Mais la comédienne, actuellement enceinte de son deuxième enfant, est finalement bien restée et a tenu à défendre ses consoeurs même si son raisonnement avait de quoi étonner. "Ça va peut-être pas paraître très cohérent mais je les comprends complètement. Et moi j'ai plutôt une admiration pour les gens qui arrivent à accorder leurs idéaux à leur manière de vivre. Ce n'est pas si courant, même assez rare", a-t-elle commencé, avant d'avouer qu'elle n'était pas forcément la mieux placée pour le sujet, même si elle partage leurs combats. "Après, moi, oui je vais à Cannes porter des robes sur un tapis rouge, ce n'est pas un programme super choquant pour une actrice mais est-ce que c'est avec moi qu'on va faire la révolution ? Pas sûr... Et pourtant, peut-être qu'on en a besoin, d'une révolution".
Une révolution à laquelle elle pourrait participer ? Comme souvent, Virginie Efira s'est montrée franche et pleine d'humour : "Dans l'immédiat, ça semble compliqué !", a-t-elle d'abord plaisanté en regardant son ventre bien rond. Et en assumant qu'elle n'a pas la vie parfaite en accord avec ses convictions : "Aller à Cannes, porter des robes c'est quelque chose que je fais. Pareil quand j'ai lu la lettre de Blanche, je me suis dit qu'elle était mille fois plus marrante que moi, ce qui n'est pas compliqué, mais en plus elle a mille fois plus de vertu ! Non, je n'ai pas refusé le salaire, est-ce que j'en ai fait une utilisation ultra-dégueulasse, peut-être pas. Quelle est l'utilité pour moi, vu ma personnalité, de le proclamer... On a le droit d'avoir une diversité quoi !"
Virginie Efira utilise une autre manière d'exprimer ses idées : le cinéma ! "Oui, c'est un idéal pour moi aussi d'accorder ces valeurs avec un mode de vie. Alors j'essaie de le faire mais c'est plus faiblarde qu'elles. J'essaie de trouver des rôles qui représenteraient... En fait, le cinéma est pour moi un tel vecteur d'émancipation, d'agrandissement du monde, d'agrandissement esthétique et politique que c'est quelque chose que j'ai envie de rendre. Mais je joue le jeu de tout le reste. Y a pas beaucoup de radicalité, voilà", a-t-elle conclu. Un point de vue assumé et honnête !