Dimanche 9 avril, les princes William et Harry retrouvaient en France le Premier ministre canadien Justin Trudeau pour fêter les commémorations des 100 ans de la bataille de la crête de Vimy, près de Lens dans le Pas-de-Calais. Ce combat, qui s'était déroulé au cours de la Première Guerre mondiale entre le 9 et le 12 avril 1917, est un événement essentiel de l'histoire du Canada. Le pays avait prêté main forte à la France et à la Grande-Bretagne face aux troupes allemandes, les menant à la victoire. Au total, près de 3 600 soldats alliés y ont perdu la vie, contre 20 000 du côté des Allemands.
C'est donc pour leur rendre hommage qu'une grande cérémonie commémorative était organisée à l'occasion du centenaire de la bataille. Le duc de Cambridge et son frère cadet n'étaient pas les seuls membres de la famille royale britannique à s'être déplacés, puisque le prince Charles (68 ans) était également présent. Parmi les autres personnalités politiques à avoir assuré le déplacement jusqu'à Vimy figuraient la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon mais aussi le Premier ministre français Bernard Cazeneuve. Dans la matinée, le président François Hollande avait par ailleurs rejoint Justin Trudeau pour dévoiler à Arras un monument en hommage aux victimes de la bataille d'Arras. Le bâtiment a été construit en forme de coquelicot, symbole de la paix dans le Commonwealth.
Faire avancer la cause de l'humanité
Au total, ce sont près de 20 000 personnes, principalement des Anglo-Saxons, qui étaient rassemblés pour célébrer cet anniversaire important. Un véritable record d'affluence selon l'AFP. "La victoire de la crête de Vimy n'aurait pas été possible sans les efforts concertés du Canada et de ses alliés. Il est tout à fait naturel, 100 ans plus tard, de nous tenir aux côtés de nos alliés pour réfléchir à notre victoire, souligner cette étape marquante et renouveler nos liens d'amitié", a estimé Justin Trudeau.
Après avoir dit "toute sa reconnaissance" aux soldats canadiens, François Hollande a pour sa part centré son discours sur la coopération actuelle entre Paris et Ottawa "pour faire avancer la cause de l'humanité". "C'est ce que nous faisons quand nos pays s'engagent pour répondre aux appels des réfugiés du Moyen-Orient qui recherchent une terre d'asile; (...) quand nous condamnons les massacres chimiques réalisés aujourd'hui par un régime criminel; (...) quand nous luttons contre le terrorisme; quand nos peuples blessés refusent de basculer dans la haine et le rejet; (...) quand nous oeuvrons chaque jour pour faire reculer les discriminations et pour que nos pays continuent d'être des terres de tolérance et de progrès. Le nationalisme ne mène qu'à la guerre et le fondamentalisme à la destruction", a-t-il conclu.