Plus de 25 ans après cette fameuse interview de Diana pour l'émission Panorama, la BBC tente de réparer les dommages causés par son journaliste Martin Bashir. Comme l'a rapporté le Telegraph le 17 septembre 2021, Tiggy Pettifer (Legge-Bourke), l'ancienne nounou des princes William et Harry devrait prochainement toucher une jolie somme visant à compenser le tort qui lui a été fait au moment de négocier cette interview de la princesse de Galles.
Pour convaincre Lady Di d'accorder cette interview confidences en 1995, le journaliste Martin Bashir lui aurait fait croire que Tiggy Legge-Bourke était tombée enceinte du prince Charles et qu'elle avait avorté en secret, en lui faisant parvenir un faux document en guise de preuve. Embauchée par le prince de Galles en 1993 pour s'occuper de ses fils, peu après sa séparation d'avec Diana, Tiggy Legge-Bourke a été la nounou de William et Harry jusqu'en 1999. Soutenus par leur nourrice après le décès tragique de leur mère en 1997, les deux frères sont restés proches d'elle à l'âge adulte. Elle est d'ailleurs la marraine d'Archie (2 ans), le fils du prince Harry et Meghan Markle.
Piquée à vif dans sa jalousie, déjà alimentée par la relation du prince Charles avec Camilla, Diana a finalement accepté cette interview et ouvertement évoqué son mal-être face caméra, depuis un salon du palais de Kensington. "Tiggy Legge-Bourke était au centre de la manipulation de Bashir et il est juste que les dommages qui lui ont été causés soient reconnus par la BBC." Le Telegraph précise que la BBC devrait verser entre 100 000 et 137 400 livres (entre 116 000 et 160 000 euros) à l'ex-nounou, aujourd'hui âgée de 56 ans.
Je n'ai jamais voulu faire de mal à Diana
De son côté, le journaliste Martin Bashir ne fera pas l'objet de poursuites judiciaires à la suite de l'enquête indépendante lancée par la BBC l'an dernier, avec l'aide d'un ancien juge de la Cour suprême. Pour autant, il a été reconnu que le journaliste avec eu recours à des "méthodes trompeuses". Martin Bashir a quitté son poste au sein de la BBC en mai dernier. "Je n'ai jamais voulu faire de mal à Diana et je ne pense pas que nous l'ayons fait", a-t-il commenté auprès du Sunday Times. "Tout ce que nous avons fait en termes d'interview était ce qu'elle voulait."
En 1996, la BBC avait ouvert une première enquête sur les coulisses de cette célèbre interview en 1996, mais la chaîne avait conclu que ces documents falsifiés (le faux certificat d'avortement et de faux relevés bancaires laissant entendre que Diana était surveillé au sein du palais) n'avaient joué aucun rôle déterminant dans l'organisation de l'interview. En novembre 2020, Earl Spencer, le frère de la défunte princesse, avait rouvert le débat en exigeant de nouvelles investigations et des excuses pour abus de confiance en se disant lui aussi victime, puisqu'il avait servis d'intermédiaire.