Du mardi 20 août au dimanche 25 août 2019 se déroule le Festival du film francophone d'Angoulême. Pour cette 12e édition, l'événement rend hommage au cinéma luxembourgeois et voit, comme toujours, défiler un grand nombre de stars. Après les apparitions de Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal, venus avec leur fils Ben, et celles de Julie Gayet, qui a pris la pose avec Vincent Delerm, c'est Yamina Benguigui qui a fait le déplacement pour défendre son projet, Le dernier poumon du monde. Le documentaire a été présenté le vendredi 23 août, sous les applaudissements nourris du public.
L'ancienne ministre déléguée à la Francophonie, laquelle a dirigé Isabelle Adjani pour son films Soeurs (bientôt au cinéma) a choisi d'évoquer l'écologie dans son nouveau film. Habillée d'un pantalon blanc et d'un chemisier violet, Yamina Benguigui peut se féliciter d'avoir frappé les esprits avec son documentaire puisqu'elle a reçu une véritable ovation.
Le thème du film Le dernier poumon du monde résonne avec l'actualité. Le pitch : Une bombe environnementale a été découverte fin 2017 en Afrique centrale dans le bassin du Congo, au coeur des deux Congos, dans une forêt primaire, grande comme l'Angleterre. Elle se trouve dans la plus grande tourbière du monde qui séquestre plus de trente milliards de tonnes de carbone, émis en Europe et en Amérique du Nord. Si l'équilibre de cet écosystème est rompu, cette forêt relâcherait 30 milliards de tonnes de carbone dans l'atmosphère...l'équivalent de trois ans d'émission mondiale de gaz à effet de serre, et faire exploser les compteurs du réchauffement climatique. Une vraie catastrophe écologique.
Le film retrace la généalogie de cette découverte et de ses conséquences. Le documentaire part à la rencontre des scientifiques et des acteurs de terrain qui ont pris conscience de la nécessité de protéger le bassin forestier, le deuxième poumon du monde, après l'Amazonie.
Et justement, l'Amazonie est actuellement et depuis des semaines en proie aux flammes. Une situation qui inquiète au niveau international.