Yann Moix ne garde pas un bon souvenir de son enfance, loin de là. A l'occasion de la promotion de son dernier roman Rompre (sorti le 2 janvier 2019, aux éditions Grasset), le chroniqueur des Terriens du samedi (C8) s'est livré sans tabou à Marie Claire.
Pour rappel, le polémiste de 50 ans - actuellement en couple - parle de ses déceptions amoureuses dans son ouvrage. Des échecs sentimentaux qui sont liés à son enfance difficile comme il l'explique à nos confrères : "Chaque fois que je quitte une femme, que je la force à me quitter, je souhaite la mort de mes parents. Je leur en veux à eux d'abord." La raison ? Yann Moix a été battu durant son enfance : "Ça se passait de la manière suivante : des faits relatés et exagérés au téléphone par ma mère, qui faisaient que mon père moulinait toute la journée sur son lieu de travail et le soir, je prenais."
Des coups qui laissaient des traces visibles. Il assure pourtant que jamais personne ne lui est venu en aide : "Lorsque j'allais à la piscine, comme je me faisais frapper avec des rallonges électriques, j'avais le dos lacéré. Je me souviens de ma prof de maths de 5e qui m'a dit, après que je suis revenu défiguré en classe, à cause d'une mauvaise note : 'Ah, il y en a qui ne sont pas contents des mauvaises notes à la maison !'"
Cet événement, toujours ancré dans l'esprit de l'ancien chroniqueur d'On n'est pas couché, laisse encore des traces aujourd'hui : "Je souffre. Je ne suis jamais bien. Professionnellement, ça ne m'a jamais posé de problème, au contraire on se sent indestructible. Par contre, sentimentalement, c'est catastrophique."
Ce n'est pas la première fois que Yann Moix évoque son passé d'enfant battu. Alors que Laurent Ruquier recevait Patrick Sébastien dans ONPC, le 19 mars 2016, Yann Moix a eu une vive altercation avec ce dernier qui affirmait dans son livre Le vrai goût des tomates mûres qu'avoir reçu des coups lui avait fait du bien. "Un adulte qui porte la main sur un enfant, ce n'est pas la même chose qu'un adulte qui se bastonne avec des amis bourrés. (...) Le mot 'violence' et le mot 'light', c'est un oxymore, ça ne se marie pas bien. La violence light n'existe pas. Cette phrase est la phrase d'un salaud ", avait notamment lancé Yann Moix.
Une interview à retrouver en intégralité dans le magazine Marie-Claire, actuellement en kiosques.