Il était peut-être le joueur qui leur manquait...
Pour sa première aventure en Bleu, Joakim Noah va participer avec l'équipe de France de basket aux demi-finales du Championnat d'Europe. Une dernière marche avant la finale synonyme de Jeux Olympiques à Londres en 2012. Sinon, il faudra en passer par le tournoi pré-olympique...
Car après leur victoire contre la Grèce (64-56), les Français affrontent ce soir les Russes à 20h pour une place en finale, qui pourrait se révéler une première historique pour la bande à Parker. Loin de dominer son sujet grec, la France a dû attendre le dernier quart-temps pour enfin prendre la mesure de son adversaire. Mais les Tricolores peuvent compter sur leurs stars, Joakim Noah en tête, solide en défense et présent dans les moments chauds.
Et "Jook" a pu compter sur le soutien de sa famille et de son père Yannick Noah, présents pour encourager le fiston. Une première aussi pour le père, qui n'avait jamais vu son fils évoluer avec le maillot national sur le dos, malgré le lobbying intense effectué par l'ancien vainqueur de Roland Garros. Joakim avait ainsi dénoncé en rigolant la pression mise par son père. "C'est vrai ! Je voulais qu'il évolue dans la sélection nationale. Qu'il sache ce que cela représente de jouer pour son pays. Il a gagné un titre en université. Il évolue maintenant en NBA à Chicago. Mais jouer pour la France, c'est différent. J'ai fait la Coupe Davis, je lui ai parlé d'amitié, de camaraderie. Je savais que ça allait lui plaire. Joakim est venu. Il a constaté que c'était un monde différent. C'est une jolie aventure de potes. La motivation est venue toute seule. C'est un moment très riche de sa vie" a ainsi confirmé Noah père à Ouest France.
Le papa était donc très fier des performances de son fils et ne cachait pas le stress qui l'a envahi tout au long de la rencontre au micro de Canal + Sport : " C'était dur. J'ai morflé. C'était dur pour les nerfs. Je ne l'ai pas encore vu mais il sait qu'on est là. On le laisse tranquille."
Pour Yannick Noah qui n'a donc pu assister aux obsèques de la célèbre attachée de presse Antoinette Krantz contrairement à sa compagne Isabelle Camus, c'est une véritable histoire collective qu'est en train d'écrire l'équipe de France de basket. Une histoire qui s'écrit dans l'adversité et qui permet de renforcer les liens entre les joueurs pour créer l'une des plus belles histoires du basket français : "Une histoire qui n'est pas achevée. Quand ça devient difficile, ils ont des nerfs, ils ont des tripes, ils restent lucides dans les moments difficiles, et c'est ce qui a fait toute la différence. Ça se joue à quelques petits détails et quand il s'agit de faire basculer la victoire de notre côté, ils ont été bons les petits. Ça fait du bien de gagner !"
Des victoires qui en appellent d'autres et ce dès ce soir à 20h face à la Russie !