Yannick Noah a porté plainte à Roanne peu après une inquiétante découverte : derrière la salle du Scarabée, où il s'est produit vendredi sans encombres, sur une table, des menaces de mort et des inscriptions racistes. Au sol, 61 munitions répandues. Ces attaques sont signées du groupuscule Phinéas qui visait l'artiste mais aussi Jamel Debbouze, qui était attendu au Scarabée samedi soir, et la communauté turque.
Mardi, des associations antiracistes ont appelé à un "rassemblement républicain" jeudi après-midi à Roanne. Dans un communiqué en commun, SOS Racisme, la Ligue des Droits de l'Homme, la Licra et l'Union des Étudiants juifs de France ont dénoncé "la montée en puissance d'actes à caractère raciste et antisémite constamment signés du groupuscule Phinéas" dans la région de Roanne. "Cette montée a connu une escalade supplémentaire et dramatique vendredi dernier avec des attaques violentes à l'encontre de deux personnalités préférées des Français, qui sont l'incarnation même de la France métissée et rassemblée."
Ce rassemblement républicain se tiendra devant la Mairie de Roanne.
Dans une lettre ouverte, le Modem appelle le procureur de la ville à "mobiliser chacun de [ses] services afin d'éviter l'escalade que recherchent ces personnes".
Après un Stade de France triomphal, Yannnick Noah est en tournée avec son album Frontières, tandis que Jamel Debbouze présente son nouveau one-man-show.