Les vacances de certains footballeurs de la Ligue 1 commencent sur de bien mauvaises bases : vingt-quatre heures après le placement en garde à vue au matin du 30 mai de Serge Aurier, défenseur du PSG qui sera jugé le 26 septembre pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique à la suite d'une altercation avec des agents de la Brigade anti-criminalité (BAC) au sortir d'une boîte de nuit du quartier des Champs-Élysées, Yassine Jebbour, défenseur du SC Bastia, a lui aussi fait le lendemain un passage en cellule au commissariat du 8e arrondissement de Paris après un contrôle de police. Une Fiat 500 au lieu d'un Porsche Cayenne, un coup de pied au tibia au lieu d'un coup de coude au thorax, une tentative de fuite au lieu d'une rébellion...
Quelques heures après avoir divulgué les circonstances de l'affaire Serge Aurier – lequel nie avoir porté des coups et a porté plainte pour violences contre les policiers –, la radio RTL révélait mardi soir que Yassine Jebbour avait lui aussi donné du fil à retordre à la police, aux premières heures du mardi 31 mai 2016. L'international marocain de 25 ans, passé par les équipes de jeunes du Paris Saint-Germain avant d'évoluer en professionnel au Stade rennais et à Montpellier, a été interpellé vers 5h35 au volant de sa Fiat 500 après avoir brûlé un feu rouge à l'angle de la rue Arsène-Houssaye et de l'avenue des Champs-Élysées.
Constatant que le footballeur était manifestement en état d'ébriété, les agents de la BAC qui sont intervenus l'ont conduit "sans incident et non menotté dans les locaux de police afin de contrôler son alcoolémie", rapporte la station de la rue François-Ier. À leur arrivée, Yassine Jebbour, qui a paraphé en juillet 2015 un contrat de trois ans avec le SC Bastia, a tenté de prendre la fuite en courant ; rattrapé par l'un des policiers, il aurait alors "volontairement donné un coup de pied dans le tibia du fonctionnaire" et "les deux hommes auraient ensuite chuté". Le latéral du club corse, qui souffrait d'une blessure à la pommette après cette péripétie, a ensuite été placé en garde à vue au commissariat du 8e arrondissement pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Quant à son alcoolémie, un test auquel il a été soumis vers midi après avoir refusé une première fois a révélé "0,53 mg par litre d'air expiré (soit 1 g par litre de sang)".