Trois mois après le scandale de sa vidéo sur Periscope outrageuse envers son entraîneur Laurent Blanc et certains de ses coéquipiers du Paris Saint-Germain, "une grosse connerie" qui lui a valu une suspension et une période de purgatoire en CFA avant de retrouver l'équipe première, Serge Aurier s'est à nouveau signalé par un comportement inapproprié. Et pas par écran interposé, cette fois.
Le défenseur international ivoirien de 23 ans a été arrêté peu avant 6h du matin lundi 30 mai 2016 à proximité du Titty Twister, une discothèque du quartier des Champs-Élysées, et placé en garde à vue pour rébellion, menaces et violences volontaires sur une personne dépositaire de l'autorité publique au commissariat du 8e arrondissement. Après les premiers éléments rapportés par Europe 1, la station RTL a précisé en exclusivité les circonstances – peu flatteuses – de l'incident qui a opposé le footballeur du PSG, "alors sous l'emprise de l'alcool" (une alcoolémie de 0,27 g/l est évoqué), à des agents de la brigade anti-criminalité (BAC) de nuit rue de Ponthieu. Ces derniers ont entrepris de contrôler les passagers d'un Porsche Cayenne immatriculé en Belgique qui bloquait la circulation : à son bord, quatre occupants, deux hommes et deux femmes, dont Serge Aurier – le seul à refuser d'obtempérer. "Quoi ? Vous voulez quoi ? C'est bon, laissez-nous. Ne me parlez pas, ne me touchez pas. Vous êtes qui pour me contrôler ? Je ne descendrai pas", aurait répliqué le footballeur aux sommations des agents de la BAC qui lui demandaient de descendre, assénant même un coup de coude dans le thorax de l'un d'entre eux. Une plainte a été déposée, indiquait dans la matinée France Info.
Vous trois, j'ai bien dit vous trois, vous allez le regretter toute votre vie.
Des renforts sont appelés, la situation s'envenime, et Serge Aurier continue d'invectiver les agents : "Vous ne savez pas qui je suis, s'emporte-t-il. Vous osez me manquer de respect, vous êtes fous. Mon avocat va s'occuper de vous. Vous trois, j'ai bien dit vous trois, vous allez le regretter toute votre vie. C'est fini pour vous." Finalement "menotté sans incident", il est alors emmené au commissariat du 8e arrondissement et placé en garde à vue.
Un peu plus tôt, l'entourage du joueur avait démenti tout fait de violence de sa part : "Il n'y a eu aucun coup de la part de Serge, ni un coup de coude ni quoi que ce soit. Il leur a répondu mais il n'y a pas eu d'échanges de coups", rapportait ainsi L'Équipe.