"Il est dans l'ombre et ça lui convient. Son nom ne parle peut-être pas aux spectateurs, mais quel champion !", disait de David Ferrer, à quelques heures de son duel avec Novak Djokovic pour tenter de conserver sa couronne, Guy Forget, directeur comblé du Masters de Paris-Bercy. C'est bien vrai, quel champion ! Et que le Big Four est cruel de ne lui laisser que des miettes...
Mais face au Djoker, talent, pugnacité et excellence ne suffisent pas forcément. Bourreau impitoyable, en deux sets sans conteste, de son compatriote Rafael Nadal en demi-finale, David Ferrer, victorieux l'an passé au POPB (sacre émouvant qu'il avait notamment célébré dans les bras de sa discrète compagne Marta Tornel), s'est incliné une fois de plus contre un Novak Djokovic décidément insubmersible, vainqueur de leur terrible bras de fer (7-5, 7-5).
Finaliste cette année à Roland-Garros, demi-finaliste à Melbourne, quart-de-finaliste à Wimbledon et l'US Open, actuel numéro 3 mondial, David Ferrer, toujours placé, jamais vainqueur, est toujours en quête d'un second titre majeur... après celui décroché à Paris en 2012 face à l'invité surprise Janowicz. Et il a tout fait pour que l'histoire se répète, mais l'adversaire n'était pas le même. Mené d'un set par Isner ou Federer lors des tours précédents, et mené dans chaque manche par David Ferrer dimanche, Novak Djokovic a su, avec son tempérament incroyable, renverser systématiquement la vapeur. À en dégoûter le malheureux Ferrer, qui pouvait espérer, à 31 ans, devenir le premier joueur à conserver son titre à Bercy depuis la création du tournoi en 1986. Au lieu de cela, c'est bien le Serbe qui renoue avec la victoire au POPB, où il s'était imposé en 2009. Sous le regard de sa fiancée et première supportrice Jelena Ristic, Nole a porté à 16 son nombre de sacres en Masters 1000 et à 17 sa série de matchs victorieux depuis sa défaite en finale à l'US Open contre Rafael Nadal. Un Nadal qu'il défiera au Masters de fin de saison de Londres la semaine prochaine avec encore un mince espoir de lui voler sur le fil sa place de numéro un mondial.
Cette fois, contrairement à la demi-finale, il n'y aura pas eu d'épilogue avec Zlatan Ibrahimovic, qui était descendu samedi sur le court pour taper quelques balles avec le numéro deux mondial. Mais le géant suédois du PSG, qui admire Djokovic (lequel le lui rend bien), était à nouveau présent en famille au premier rang pour apprécier le spectacle et la démonstration de force du Serbe, compétiteur volcanique - un peu de la même trempe que lui, en somme. Comme la veille, le buteur star de la Ligue 1 était accompagné de son épouse Helena Seger et leurs fils Maximilian (7 ans) et Vincent (5 ans), portant chacun un maillot du PSG floqué... "Djokovic" dans le dos. À nouveau, Nasser Al-Khelaïfi, patron du PSG, était installé juste à côté de la famille d'Ibra, tandis qu'on pouvait apercevoir non loin d'eux d'autres vedettes du club, comme Ezequiel Lavezzi, Alex ou encore Thiago Silva, venu avec sa compagne (le couple, qu'on pouvait voir au même endroit en début d'année pour l'Open GDF-Suez, semble assez fan de tennis).
Les people, très présents au fil de la semaine, étaient évidemment là pour le nouveau rendez-vous de Novak Djokovic avec la victoire. Venue l'avant-veille mais absente la veille, Michèle Laroque faisait son retour auprès de son compagnon François Baroin, à l'instar de Manuel Valls et Anne Gravoin. Chantal Thomass et son époux Michel Fabian, de même que Bernard de la Villardière et sa femme, figuraient aussi parmi les couples célèbres qui ont pu applaudir le sacre du Djoker, lequel a reçu son trophée des mains de Laura Flessel.