Biographie
- Naissance : 10 janvier 1945, Londres
- Âge : 79 ans
- Signe astrologique : Capricorne
- Résidence : Grande-Bretagne
C'est d'abord une coupe de cheveux ? Ou bien une voix ? Certainement les deux. Rod Stewart, avec une carrière démarrée au milieu des années 1960, aura survécu à tout. Et entend bien continuer à le faire, très entourée : marié en troisièmes noces avec Penny Lancaster, il a huit enfants !
Roderick David Stewart est né à Highgate, un quartier populaire du nord de Londres, le 10 janvier 1945, dans une famille d'origine écossaise dont il a toujours revendiqué les racines, jusqu'à arborer le tartan et même le kilt en diverses occasions. Son père est artisan en bâtiment et la famille compte déjà quatre enfants. Il se destine d'abord au football, une passion familiale, et apprend l'art du dribble et du nettoyage de lucarne au club de Brentford, en troisième division, qu'il intègre en 1960. Mais comme le coach de l'équipe le confine sur le banc des remplaçants, il laisse tomber les crampons pour la route. Il a en effet lu Sur la route, le roman fondateur de Jack Kerouac, et s'est senti en phase avec la beat generation. Il commence à voyager en auto-stop et on le croise à Saint-Tropez, en 1962, où il fait la manche (comme le fera aussi David Gilmour, de Pink Floyd), à Paris, où il se fait arrêter pour vagabondage, à Rome et en Espagne, d'où il finit par se faire expulser.
Revenu quasi clochard à Londres, sermonné par son père, il découvre les Mods et en adopte l'élégance tapageuse. Au point d'acquérir le surnom qu'on lui prête encore de Rod The Mod. Il fait quelques petits boulots (fossoyeur, poseur de pylônes, encadreur) et enregistre déjà quelques titres restés obscurs. C'est le chanteur Long John Baldry, à la réputation grandissante, qui le découvre un jour de janvier 1964, assis par terre à la station de métro Twinckenham, en train de jouer un blues à l'harmonica. Il l'engage comme choriste de son groupe Steampacket.
Car depuis l'adolescence, la musique est son autre passion. Il joue de la guitare et chante cette musique qu'il a découverte avec Little Richard et Eddie Cochran, et a déjà participé à un groupe éphémère, The Dimensions. Il ne reste pas longtemps dans Steampacket, d'abord parce qu'il énerve ses camarades en passant des heures à laquer ses cheveux pour obtenir cette coupe en épis emblématique, mais surtout parce qu'il est appelé à faire une carrière solo : il signe un contrat en août 1964 avec le label Decca, après un concert au fameux Marquee Club. Après une tournée en compagnie des Rolling Stones, Steampacket est définitivement amputé de son chanteur en mars 1966. Il chante un temps avec un autre groupe, Shotgun Express (qui comprend de futurs membres de Fleetwood Mac), puis il est recruté par le guitariste Jeff Beck pour chanter dans son nouveau groupe post-Yardbirds. En février 1967, Rod Stewart est intronisé chanteur du Jeff Beck Group, avec lequel il enregistre l'album Truth et tourne, pour la première fois, aux USA en 1968. Après un second album, Beck-Ola, Rod Stewart quitte le groupe en juillet 1969.
Depuis ses débuts, il mène en parallèle une carrière solo. Il va encore continuer ce double emploi en sortant son premier album solo, An Old Raincoat Never Let You Down, en 1969, en même temps qu'il rejoint le groupe The Faces, avec ses vieux amis Ronnie Lane et Steve Marriott. The Faces sort un premier album en 1970, puis Rod Stewart enregistre Gasoline Alley, son deuxième album, à la fin de l'année. C'est une époque où les artistes peuvent sortir deux ou trois albums dans une année. D'ailleurs en 1971, il en est déjà à son troisième album, Every Picture Tells A Story, qui creuse son sillon de rock, blues, folk, des genres qu'il maîtrise parfaitement et magnifie de sa voix écorchée, rugueuse, éraillée, qui s'accorde totalement avec cette atmosphère working class qu'il revendique, dans ses textes.
En 2001, sa compilation The Story So Far : The Very Best Of Rod Stewart se classe n°1 en France et se vend à 1,2 million de copies en Angleterre. Depuis quelque temps, il a avoué que l'écriture de chansons ne le passionnait plus, mais qu'il se sentait avant tout un interprète. Il a déjà vendu cent millions de disques et n'a plus rien à prouver. Cela va être le début d'un autre chapitre, dans lequel il va revisiter le répertoire, les chansons populaires américaines avec lesquelles il a grandi et découvert la musique et le plaisir de chanter. Il va ainsi sortir une série de plusieurs albums, sous l'appellation The Great American Songbook, où il reprend du Cole Porter ou du Gershwin, et, à nouveau, il s'en écoule des millions d'exemplaires. Certes pas à un public jeune, mais qu'importe. Il chante même à plusieurs reprises devant la reine Elizabeth II, qui aurait dit-on fort apprécié son album de Noël sorti en 2012.
Rien ne peut arrêter Rod Stewart, pas même le cancer (il en a vaincu deux, un de la thyroïde en 2000, un autre de la prostate en 2017), et en 2018, il sort son trentième album studio, Blood Red Roses. Il collectionne les voitures (Ferrari, Porsche) et les trains électriques, dont il possède l'une des plus belles collections du monde. Il supporte l'équipe de football écossaise et le Celtic de Glasgow.
De ses trois mariages (et nombreuses relations) avec des top models (Kelly Emberg, Rachel Hunter et Penny Lancaster), il a huit enfants (l'une de ses filles a épousé l'acteur oscarisé Benicio Del Toro et a fait de Rod Stewart un heureux grand-père, l'un de ses fils est professionnel de hockey sur glace). Penny Lancaster, son actuelle épouse - rencontrée en 1999 et épousée en 2007 - a mis au monde deux garçons, Alastair et Aiden, respectivement en 2005 et 2011.
Il vote conservateur, a été fait commandeur de l'ordre de l'empire britannique en 2007 pour "services rendus à la musique" puis anobli (chevalier) en 2016, recevant cette distinction du prince William. En 2018, avec une fortune estimée à 180 millions de livres sterling, il fait partie de la liste des vingt personnes les plus riches d'Angleterre dans le milieu de la musique.