Depuis le 15 février dernier, il est possible de découvrir le documentaire Un portrait d'Armande Altaï, au cinéma Saint-André des Arts à Paris. On y suit la professeure de chant à Marseille et à Paris de façon très intime "sans solliciter d'archives ou d'interviews de proches". "Elle porte sur elle son propre portrait", explique la réalisatrice Anna Medveczky.
Mais à l'occasion de la sortie de ce documentaire, c'est le journal Libération qui a tiré le portrait de l'artiste de 78 ans. Et au moment de faire le point sur son enfance, Armande Altaï a brièvement raconté le malheur qui a frappé les siens à l'époque. "Armande Altaï est née à Alep en Syrie, ses frères et soeurs ont vu le jour à Damas, Beyrouth et en Côte-d'Ivoire", nous rappellent d'abord nos confrères, précisant que son père était un officier français. Et de continuer : "L'arrivée en France a eu lieu après le départ du père pour l'Indochine et un 'drame familial' résumé en quelques mots : 'Mon père a abusé de ma soeur aînée, c'était épouvantable'", lit-on dans le quotidien. Armande Altaï a alors coupé les ponts avec lui et "ne l'a plus revu pendant très très longtemps".
Ce n'était pas drôle du tout
C'est donc sa mère, une couturière, qui élèvera seule la fratrie à Marseille. À cette période, le manque de moyens rend la vie compliquée. "Elle nous chauffait avec des boîtes de lait Guigoz, avec du gravier dedans et de l'alcool à brûler, ce n'était pas drôle du tout", s'est souvenue Armande Altaï.
La suite est heureusement plus joyeuse. Mariée à 18 ans, elle s'installe à Paris avec son époux et y entame une carrière de mannequin avant de commencer à chanter dans les restaurants. Elle donne naissance à sa fille Virginie à 20 ans puis retourne à Marseille où elle prend des cours de chant au Conservatoire d'art dramatique et lyrique. Armande Altaï tourne ensuite dans la région avec un groupe au style rock-lyrique. Au milieu des années 1980, elle se met finalement à donner des cours de chant et travaillera avec bon nombres d'artistes. C'est sa réputation qui attirera ensuite en 2001 la production de la Star Academy pour l'engager en tant que professeure au château.