Grand rendez-vous international, le sommet du G20 a rassemblé les plus puissants dirigeants du monde. Parmi eux, se distingue Jair Bolsonaro. Le chef de l'Etat brésilien n'était manifestement pas à son aise durant cet événement qui s'est déroulé du 30 au 31 octobre 2021. Le Monde conte la succession de situations gênantes qu'a vécu l'homme d'Etat de 66 ans, au côté de ses pairs, comme Angela Merkel.
Président de la République fédérative du Brésil depuis le 1ᵉʳ janvier 2019, Jair Bolsonaro se trouve actuellement dans une passe difficile. Accusé par une commission d'enquête du Sénat brésilien d'avoir "délibérément exposé" ses compatriotes à "une contamination de masse" par son déni de la gravité de la crise sanitaire, le politique non-vacciné - et testé positif à la Covid-19 en 2020 -, doit aussi faire face aux attaques sur la déforestation de l'Amazonie. Critiqué en son pays, il a été manifestement mis à l'écart lors du G20, mal à l'aise lors des échanges entre les chefs d'Etat du monde entier. Celui qui a manqué de respect à Brigitte Macron ne pouvait certainement pas s'attendre à avoir des conversations sympathiques avec son homologue français...
Qui dit malaise, dit bourde. D'après Le Monde, il en a cumulé et ses blagues sur le foot ont fait un four. Il était isolé à l'inverse de son homologue argentin, Alberto Fernandez, star des dirigeants d'Amérique latine. "L'épisode le plus incongru a lieu dans la soirée. Durant le dîner, Jair Bolsonaro se retrouve assis à côté d'Angela Merkel. 'Je ne suis pas aussi méchant que ce que disent les médias', aurait alors confié le président brésilien, selon l'agence Bloomberg... écrasant au passage sans le vouloir le pied de la chancelière. 'Ça ne pouvait être que toi !', aurait lancé cette dernière, mi-amusée mi-accablée", rapporte le quotidien français.
Dans les rues de Rome, où Jair Bolsonaro s'est promené histoire de changer d'air, le président ostracisé a flâné près du Vatican et du Panthéon. Il a croisé des opposants qui lui ont crié "dehors Bolsonaro" et "génocide", a refusé un café poliment offert pour préférer un Coca et a fait repousser violemment des journalistes qui souhaitaient l'interroger. Son déplacement à Rome est un fiasco selon la presse de son pays et, humilié, il a écourté son séjour, évitant la traditionnelle photo de "famille". On ne s'étonnera pas alors que cet ennemi de la nature n'ait pas souhaité assister à la COP26 à Glasgow sur les changements climatiques.