La fonction des ressources humaines est de faire en sorte que l’organisation dispose du personnel nécessaire à son fonctionnement et que ce personnel fasse de son mieux pour améliorer la performance de l’organisation, tout en s’épanouissant. Une place plus qu'importante donc pour le bien être des employés et de l'entreprise. Et c'est au sein de ce service que pour le groupe de Yannick Alléno une décision a récemment été prise, ayant un impact retentissant. Le chef multi-étoilé a en effet mis fin aux journées de 10 heures, pour le bien être de ses employés, nous apprenait Le Parisien. Le groupe créé par le célèbre chef multi-étoilé a mis en place un système de plannings participatifs afin de mieux concilier vie pro et vie perso, et a donc surtout mis fin aux journées de plus de 10 heures d'affilée. Une décision importante quand on sait à quel point le travail a une large part de responsabilité sur la santé.
Ce programme mis en place par le chef Yannick Alléno a pour but d'améliorer la qualité de vie au travail de ses salariés. Entre semaines et horaires à rallonge, mais aussi le stress en cuisine et en salle, et quelques coups de gueule à répétition, la qualité de vie au travail au sein de la restauration est un thème majeur. Durant trop d'années, ces pratiques ont été placées sous silence, considérées comme "normales", d'autant plus dans les établissements étoilés, soumis à une rigueur et à une pression notables. Mais désormais, plusieurs directeurs d’établissements et chefs ont admis ne plus pouvoir fermer les yeux sur ce problème. Et ne plus continuer à "faire trimer leurs collaborateurs 18 heures par jour". À commencer par le groupe Yannick Alléno, créé en 2008 par le chef multi-étoilé, qui réunit pas moins de 17 restaurants et 15 étoiles aux quatre coins du monde. Une décision inévitable après des évènements de faits de violence physique qui avaient touché l'un des établissements du chef.
En 2017, ces faits qui ont eu lieu au sein du Pavillon Ledoyen, célèbre adresse du triangle d'or parisien, ont été reconnus par les prud’hommes à la suite d'une plainte datant de deux ans plus tôt, pour violences et harcèlement sur l’un de ses cuisiniers. Lorsque nos confrères évoquent un lien possible entre ces faits et la décision de Yannick Alléno, le chef et père de deux fils Thomas et Antoine, tué en mai 2022 par un chauffard à Paris répond : "J’ai compris que j’aurais dû, que j’aurais pu faire autrement", reconnaissant que cela a "été le point de bascule pour l’avenir de Ledoyen". C'est donc notamment impulsé par ce fâcheux épisode que le bien être des employés du groupe a été optimisé, et pris d'autant plus en considération. La DRH et le directeur général Teddy Gillot ont donc travaillé sur les moyens de garantir le bien-être des 250 personnes du groupe, dont 180 pour le pavillon Ledoyen. De quoi mettre fin aux méthodes de management toxique qui ont pu être dénoncées.
Le bien être des employés est un sujet majeur de société et le groupe de Yannick Alléno n'a pas chômé avant d'intervenir. Il se dit ainsi même "pionnier" sur ces modifications, et promet "une écoute attentive et une gestion réactive des besoins". Au programme donc un système de plannings participatifs, qui prend donc en compte les différents besoins et indisponibilités du personnel, afin de permettre aux employés un bon équilibre entre vie personnelle et vie pro. Autre changement majeur : "tout le monde a deux jours d’affilée de repos" et des horaires continus, sans coupure. "Deux jours de suite, c’est bien pour la vie privée", a ainsi expliqué Matteo Cannioto, chef de partie au restaurant Pavyllon (le comptoir gastronomique 1 étoile du Pavillon Ledoyen), soulagé de n’avoir "que des journées de 8 heures !". L'idée de ces assouplissements est de limiter le turn-over et l'absentéisme, en ayant des employés en meilleure santé. Et ainsi être bénéfique pour le groupe. La lutte contre le sexisme et les comportements inappropriés a aussi été mise sur la table.