Michèle Laroque est une artiste touche-à-tout. Humour, comédie, chanson... À 62 ans, l'actrice s'est essayée à presque toutes les disciplines. Mais après autant de temps passé entre parenthèses en raison de la Covid-19, le cinéma a primé. Depuis le début de l'année, Michèle Laroque est à l'affiche de pas moins de 4 films, dont le dernier en date Joyeuse retraite 2 sort en salles ce mercredi 20 juillet. Heureuse de ce beau projet et de la carrière de comédienne qu'elle a épousée depuis plusieurs années, Michèle Laroque savoure le succès et la réussite en toute modestie, particulièrement après ce qu'elle a traversé.
Dans un entretien accordé au Parisien, Michèle Laroque est revenue sur son enfance et ses origines roumaines par sa maman, Doïna Trandabur, danseuse et violoniste. Cette dernière est d'ailleurs profondément touchée par le conflit ukranien qui sévit depuis plusieurs mois : "Ma mère ne pensait pas que, dans sa vie, elle vivrait l'invasion d'un autre pays par la Russie. Même si la situation est différente, c'est comme un retour en arrière. La guerre réveille des traumatismes." Et en termes de traumatisme, Michèle Laroque sait de quoi elle parle. Alors qu'elle se trouvait en Roumanie avec son papa pour dire au revoir à son grand-père mourant, les services secrets du pays, à la recherche de la maman, tentent de kidnapper la petite fille dans leur logement.
"Ma mère a été coupée de sa famille pendant de longues années, elle n'a pas pu revoir son père avant son décès, raconte-t-elle. Moi, je suis allée en Roumanie pour rencontrer mon grand-père et à 7 ans, j'ai failli être enlevée par la Securitate (police politique secrète roumaine sous l'ère communiste)... Cette histoire familiale est automatiquement présente en moi."
Ce triste épisode a particulièrement traumatisé Michèle Laroque : "C'est le pire cauchemar d'un enfant non? D'avoir quelqu'un qui rentre par la fenêtre en pleine nuit. Et j'ai eu ça. J'ai tout de suite hurlé et du coup il a hésité et il est reparti. Je crois que ça a été un tel traumatisme que je l'ai un peu occulté. Mais je sais qu'à chaque fois que je signais pour une pièce de théâtre, j'étais très angoissée alors que pas du tout pour un film. Parce qu'en fait, on pouvait savoir où j'étais tous les jours", racontait-elle dans Une ambition intime. Un souvenir que la compagne de François Baroin a finalement réussi à apprivoiser.