Avec 2,5% d'intention de vote pour le premier tour des élections présidentielles selon le baromètre Harris Interactive, Anne Hidalgo se prépare à des résultats difficiles à encaisser le 10 avril prochain. La figure du PS se retrouve ainsi en huitième position par rapport aux 12 candidats. Face à cette dégringolade qui n'a cessé depuis les débuts de l'aventure électorale, la maire de Paris est comparée à l'ancien politique qui a représenté le parti socialiste en 2017 et qui avait échoué largement au premier tour, Benoît Hamon. Dans les indiscrétions de L'Obs, on découvre ainsi son avis sur la campagne de sa collègue.
"Auprès d'un ami qu'il a vu récemment, Benoît Hamon, le candidat socialiste en 2017, n'a pas manqué de commenter la dégringolade d'Anne Hidalgo dans les sondages : 'Et dire que tout le monde se foutait de ma gueule avec mes 6 %... '", lit-on dans la dernière édition de L'Obs ce jeudi 31 mars 2022. En 2017, il avait remporté la primaire citoyenne, soutenu notamment par Anne Hidalgo, face à Manuel Valls pour représenter le PS, alors que le président sortant François Hollande avait décidé de ne pas réitérer à l'exercice. Il est arrivé en cinquième position du premier tour avec 6,4 % des voix, soit le plus faible score obtenu par un candidat socialiste sous la Ve République depuis l'élection de 1969. Jusqu'à l'année 2022 qui présage un score encore plus catastrophique pour le mouvement de gauche.
Après avoir perdu son siège de député aux élections législatives de 2017, Benoît Hamon, toujours conseiller régional d'Ile-de-France, a quitté le PS pour lancer son propre mouvement, Génération.s. La liste qu'il a conduite pour cette formation aux élections européennes de 2019 a recueilli 3,27 % des suffrages exprimés et n'a obtenu aucun siège. Il a annoncé alors se mettre en retrait de la vie politique et travaille comme directeur général de Singa, une ONG, qui s'implique dans l'accueil des réfugiés et des personnes migrantes. Pacsée avec Gabrielle Guallar, mère de ses deux filles, l'homme de 54 ans observe désormais la vie politique certainement avec tristesse de voir le parti dont il a fait partie dès sa jeunesse s'effondrer littéralement, mais aussi avec un soupçon de consolation : finalement, qu'il soit impliqué ou non dans ce mouvement, le PS ne réussit plus à sortir la tête de l'eau.