C'est un sujet bien triste que Faustine Bollaert a décidé d'aborder dans l'émission Ça commence aujourd'hui sur France 2 ce mercredi 1er février. À quelques jours de la Saint-Valentin, fête des amoureux, la femme de Maxime Chattam a convié Agathe Natanson, dernière femme de Jean-Pierre Marielle, à venir témoigner sur le plateau de son programme. L'occasion pour elle d'aborder le thème du deuil et de la mort d'un être cher, une moitié avec qui on a la sensation d'avoir tout vécu et surtout tout perdu depuis sa disparition.
Le 24 avril 2019, Agathe Natanson révèle à la presse la mort de Jean-Pierre Marielle. L'acteur de 87 ans était pris en charge à l'hôpital des Quatre villes de Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine. Atteint de la maladie d'Alzheimer, le comédien avait été placé par son épouse dans une maison médicalisée, n'étant elle-même plus dans la capacité de s'occuper de lui. Ce mal qui rongeait Jean-Pierre Marielle, le couple n'en a jamais parlé. C'est tout juste si le principal intéressé était au courant. Agathe a alors pris les devants et tout fait pour simplifier la vie de l'acteur, comme devenir son oreillette lorsqu'il montait sur scène. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus assumer seule.
Comme Agathe Natanson l'a précisé, la situation a rapidement basculé : "Il y a eu un moment où il me mettait en danger, il avait une forme de violence. [...] Il avait des sortes d'hallucinations, des choses qu'il ne comprenait pas. Il pouvait me dire 'bonjour monsieur'. Bizarrement qu'il me dise ça ou qu'il ne me reconnaisse pas, ce n'était pas grave. Ce qui était grave, c'était de le voir lui changer. De voir que c'était irréversible et de savoir qu'on ne se retrouverait plus jamais."
Malgré l'âge avancé de son homme, Agathe Natanson ne s'attendait pas à ce que la mort vienne frapper aussi vite à sa porte : "C'était bizarre parce que je ne le voyais pas partir, je n'ai pas vu son départ arriver. Je voyais que c'était une maladie grave mais pas mortelle. Quand il est parti, j'ai été prise de court parce que je ne pensais pas qu'il allait partir." D'autant plus que malgré la septicémie dont il a souffert et son hospitalisation qui faisait craindre le pire à sa femme, Jean-Pierre Marielle avait gardé son aplomb : "C'était une force de la nature. Même avec cette septicémie, il était encore une force de la nature. Il se rebellait contre les infirmières, il se rebellait contre le fait d'être alité, il voulait se lever. Tout ça était très très compliqué." Elle ne l'oubliera d'ailleurs jamais : "Je pense que je n'ai jamais fait de deuil. Ça fait quatre ans. Je n'ai pas fait de deuil et je ne le ferai pas. Je resterai toujours en connexion d'une certaine façon avec lui." L'amour ne s'explique pas.