Le jeudi 8 juin 2023, l'attaque au couteau d'Annecy a ému la France entière. En effet, un homme, prénommé Abdalmashi H. fait irruption dans un jardin d'enfants et poignarde quatre bambins, Ennio, Alba, Ettie et Peter, et deux adultes. Les victimes sont alors en urgence absolue. Fort heureusement, elles parviennent toutes à se remettre de ce drame épouvantable. Quant à l'assaillant, il est arrêté par la police et mis par la suite en examen pour tentatives d'assassinat. Resté silencieux durant sa garde à vue et ses auditions, le suspect a été transféré dans une cellule de l'hôpital psychiatrique du Vinatier, près de Lyon.
Je me suis retrouvée au coeur de l'action
Si les victimes ont pu être sauvées, c'est aussi grâce à tous ces anonymes qui sont tout de suite intervenus sur les lieux du drame. Nos confrères de Paris Match ont interrogé ces hommes et ces femmes qui ont tout fait pour garder en vie ces enfants touchés pour la plupart par plusieurs coups de couteaux. Parmi ces anges gardiens, Pauline, 29 ans, qui est infirmière urgentiste. "Je me suis retrouvée au coeur de l'action dans une situation exceptionnelle qui était stressante", commence-t-elle par indiquer. Mais son seul objectif est de sauver ces enfants blessés. "Mais tout ce qui se passait autour de moi me tenait en haleine. Comme une athlète de haut niveau, je me suis mise dans ma bulle pour me concentrer sur la seule chose qui comptait : sauver des vies."
En grande professionnelle, elle sait ce qu'elle a à faire. "J'ai immédiatement perfusé les petits (...) Je savais exactement ce que je devais faire. Heureusement, je n'étais pas seule et je veux vraiment insister sur ce point : du médecin à l'ambulancier en passant par les pompiers, tous m'ont soutenue. On n'avait même pas besoin de se parler, un regard suffisait pour se comprendre. C'était presque irréel", se rappelle-t-elle. Une fois ces premiers soins effectués, Pauline doit laisser les bambins être évacués. Cette femme courageuse fait partie de ces personnes qui ont contribué à sauver la vie de toutes les victimes.