Golshifteh Farahani est une brillante actrice qui célèbre ses 41 ans ce mercredi. Mais que sait-on réellement de son parcours, son enfance ? Celle qui a été en couple avec Louis Garrel était une enfant virtuose, d'abord intéressée par la musique. Mais elle a ensuite découvert le cinéma. À 14 ans, elle joue dans le drame Derakhte Golabi et poursuit sa carrière en multipliant les rôles durant les années suivantes. Elle jouera dans 19 films en une dizaine d'années.
Golshifteh Farahani grandit en Iran, son pays natal, mais s'y sent de moins en moins à l'aise. A l'âge de 16 ans, elle est même attaquée à l'acide en pleine ville par un homme qui la jugeait insuffisamment couverte : "J'ai senti que c'était mouillé derrière moi. J'ai juste touché ma main pour savoir que c'était (...) J'ai encore des traces. J'ai regardé mon dos avec le sac qui était déchiré", racontait-elle dans 20h30 le dimanche sur France 2 en mai dernier. Les autorités locales se montreront indifférents face à cet incident : "Quand on est allé à la préfecture pour porter plainte, on a dit à mon père qu'il 'vaut mieux lâcher, car il y a 2,3 cas similaires par semaine. C'est très banal donc on va jamais aller le chercher'."
A la fois "affreux" et "banal" donc. Golshifteh Farahani décide alors de se raser la tête et de s'habiller comme un garçon pour pouvoir se promener librement. Mais elle ne décide pas pour autant de baisser les bras. En 2008, elle entre à Hollywood en décrochant un rôle dans Mensonges d'état de Ridley Scott, aux côtés de Leonardo DiCaprio. Durant la promotion du film, elle se permet de défiler sans son voile, ce qui lui vaudra les foudres de l'État iranien, et marquera le début de son exil.
"Durant sept mois d'interrogatoire, ils m'ont accusée de travailler avec la CIA pour détruire l'image de l'Iran et l'islam. Quand j'ai quitté l'Iran, je savais que je ne pourrais plus y retourner. Quand je n'ai pas porté mon voile sur le tapis rouge, j'ai vu à quel point j'ai été massacrée. Je me suis dit : à chaque fois que je montrerai un bout de bras ou un baiser dans le cinéma, ils vont me massacrer. Je préfère mettre ma tête sur la guillotine. Prends ma tête ! Comme ça, c'est fait", avait-elle expliqué dans Le monde d'Élodie Suigo sur Franceinfo en mai dernier.
Depuis, elle continue d'inciter toutes les femmes à prendre leur courage à deux mains pour devenir pleinement libres.