Dans Libération, un portrait complexe est fait de Cédric Jubillar. Il s'attarde notamment sur l'enfance difficile du présumé coupable et du père qu'il est pour son garçon, Louis, aîné de la fratrie. Devant l'expert psychiatrique, l'ouvrier en bâtiment se décrit comme un "raté de l'éducation" pour qui "les coups ont remplacé les mots". Pour l'entourage des Jubillar, cette description vaut aussi pour sa façon d'élever son propre fils, assurant qu'il utilisait les châtiments corporels. L'intéressé se défend de battre son enfant et parle plutôt de "pichenettes" et "giflettes". Lui qui a été un enfant battu assure que ce que ses rapports avec ses enfants n'ont rien à voir : "Pas de la grosse violence".
Dans Le Parisien, des détails avaient été apportés sur son rôle de père : son fils n'est "jamais arrivé à l'école avec des bleus ni avec des cocards ou quoi que ce soit", indiquait le principal suspect de l'affaire Jubillar. Le père de famille, mis à l'isolement en prison, a cependant reconnu avoir l'habitude de hausser le ton avec son garçon : "C'est sûr que oui, je gueule (...), j'essayais de faire peur à mon enfant. Pour éviter qu'il me refasse la même bêtise." Une amie de Delphine avait quant à elle souligné son comportement agressif, avec son fils comme avec ceux des autres qu'il pouvait punir brutalement, d'après Libération.
Sa relation avec son fils est particulièrement cruciale dans l'enquête car le petit garçon a été un témoin visuel de la dispute entre ses parents lors de l'ultime soirée de Delphine Jubillar chez elle. "Je me souviens qu'ils se poussaient, je les ai vus, parce qu'en fait j'étais descendu de mon lit, la porte était un petit peu ouverte et je regardais (...) Ils se poussaient avec les deux bras, une fois papa et une fois maman" a-t-il confié lors de sa dernière audition devant la justice. Selon lui, sa maman a également répété plusieurs fois "Arrête-toi", sans préciser s'il s'agissait d'un ordre ou d'une supplication.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.