Coupable idéal dans l'affaire de la disparition de l'infirmière Delphine Jubillar, Cédric est au coeur de cette enquête sur cette jeune femme de 33 ans, maman d'Elyah et Louis qu'elle adore et qui s'est volatilisée une nuit de décembre 2020. Les recherches du journaliste du Parisien-Aujourd'hui en France Ronan Folgoas - qui a travaillé plus d'une année sur ce cas complexe et toujours non résolu - apportent de nombreux éclairages grâce à son livre baptisé Le Mystère Jubillar (éditions StudioFact). Il a notamment pu rencontrer des protagonistes majeurs tels que l'époux de la victime, son amant, mais pas seulement. Pour mieux cerner ce personnage complexe, les propos de ses parents permettent de dessiner un portrait plus précis.
Le Parisien a publié des passages de l'ouvrage de son reporter de la rubrique police-justice et notamment des éléments sur les parents de Cédric Jubillar. Un couple qui se déchire depuis sa naissance. Gérard, son père, est un "homme d'une cinquantaine d'années, employé dans un centre d'accueil pour personnes handicapées". Amateur de survêtements, notamment à l'effigie de l'Oympique de Marseille, il a des airs de son fils, même beaucoup : "Une calvitie très prononcée. (...) Même regard, même sourire de biais."
Rapidement, on comprend que les relations entre le père de Cédric Jubillar et sa mère, Nadine, ne sont pas au beau fixe. "Ce n'est pas son père c'est son géniteur", explique Nadine au journaliste Ronan Folgoas. Chacun a sa version de l'histoire : lui raconte que la mère de son fils l'a empêché de le voir après la naissance et leur séparation : "Quand je voulais voir le petit pour des tours de garde, je trouvais porte close à chaque fois. J'ai donc refait ma vie par la suite."
Nadine dévoile sa vérité, "la" vérité selon elle : "J'étais obligée chaque dimanche d'aller au commissariat déposer une main courante pour signaler le fait qu'il ne se présentait pas et qu'il n'exerçait donc pas son droit de garde !" A fleur de peau lorsqu'elle s'est confiée auprès de l'auteur-enquêteur, elle lui a partagé "la relation exclusive qui la lie depuis trente-quatre ans au premier de ses trois enfants". Une mère brisée par ce que les enquêteurs lui révèlent six mois après la disparition de sa belle-fille Delphine : "Elle en est ressortie complètement chavirée. Comme elle me l'expliquera quelques jours plus tard, elle commence à croire que son fils est peut-être coupable du meurtre de sa femme." Un sentiment de violence ultime pour cette maman pour qui son fils représente tant...
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.