Plus le temps passe, plus l'urgence climatique se fait pressante. Les militants écologistes sont passés à la vitesse supérieure pour alerter les chefs de gouvernement : interrompre de grands événements pour faire passer leur message. Ce vendredi 24 février, la jeune Nina était missionnée. Alors que Léa Drucker et Ahmed Sylla étaient présents sur la scène de l'Olympia, elle les a rejoints sur scène, restant statique et la main en l'air pour que tout le monde puisse voir l'inscription sur son tee-shirt, écrite en anglais : "Il nous reste 761 jours."
Évacuée, l'intervention de Nina a fait parler. Léa Drucker et Ahmed Sylla ont même fait l'objet de critiques, des attaques auxquelles ils ont répondu. Si Dominique Farrugia est lui aussi concerné par l'écologie, le cinéaste en a profité pour mettre en avant un autre problème auquel il est également confronté : le manque de praticité dans Paris pour les personnes handicapées.
Voyant l'ampleur que prenait l'affaire grâce à l'audace d'une jeune femme et à un simple vêtement, Dominique Farrugia s'est dit prêt à faire de même pour que les aménagements dans la capitale et ailleurs soient les mêmes pour tout le monde : "Je prépare mon tee-shirt 'Rendez Paris accessible' pour le prochain conseil de Paris" a-t-il écrit sur Twitter. Un message repris et commenté par beaucoup, à commencer par Rachida Dati, éternelle ennemie politique d'Anne Hidalgo, maire de Paris : "Cher Dominique Farrugia, je serai ravie de vous rencontrer pour vous exposer nos propositions pour un Paris accessible qui sont rejetées par la gauche et ses alliés verts." Dominique Farrugia a indiqué qu'il était prêt à honorer cette invitation.
J'ai décidé qu'elle serait mon ennemi
Voilà plus de 30 ans que Dominique Farrugia souffre de sclérose en plaques, une maladie qui a gagné du terrain et qui le contraint à se déplacer en fauteuil roulant ou à l'aide d'une canne désormais. Ce combat, l'humoriste de 60 ans ne s'en est jamais caché. Il a même une idée de la raison pour laquelle la maladie s'est déclenchée, la mort de Bruno Carette en 1989 : "Les scientifiques disent que la Sep est quelque chose qu'on a en soi et qui pourrait apparaître après une grosse période de stress. Quel pire stress que la mort d'un proche ? J'avais 28 ans et je ne savais pas qu'on pouvait mourir à 33 ans. J'ai été totalement pris de court."
Au fil des ans, Dominique Farrugia a appris à apprivoiser la maladie et à cacher la douleur et la peine qu'il peut parfois ressentir, comme une petite revanche quotidienne sur le mal qui le ronge : "J'ai décidé qu'elle serait mon ennemi. J'essaie de ne pas embêter mon entourage avec, il y a des choses qu'il faut garder pour soi" confiait-il à Paris Match. La guerre est loin d'être terminée.