Il y a quelques semaines, c’est un Dominique Farrugia particulièrement remonté qui a pris la parole sur X (anciennement Twitter), pour faire part à ses abonnés d’une mésaventure qui lui est arrivée. Le grand copain d’Alain Chabat et Chantal Lauby explique avoir été humilié par une employée de la compagnie aérienne Transavia. “Vie ma vie de PMR (personne à mobilité réduite, ndlr). A Orly 3, une hôtesse au sol de Transavia qui me voit avec mon fauteuil électrique dit en me regardant: 'C'est quoi ça ?'. J'essaie de répondre et elle me dit: 'Je ne vous parle pas à vous. Je veux parler à quelqu'un de responsable”, raconte-t-il.
L'accueil que lui a réservé une hôtesse à l'aéroport a secoué la toile et l’affaire a fait grand bruit, à tel point que la compagnie s’est excusée auprès de Dominique Farrugia pour ce désagrément. Ce mardi 3 décembre, celui qui a fait partie de la troupe des Nuls était l’invité de RTL Matin et il en a profité pour évoquer un sujet qui lui tient à cœur, le traitement des personnes handicapées en France. Touché par la sclérose en plaques et obligé de se déplacer en fauteuil roulant, l’artiste qui s'est converti au judaïsme par amour pour Isabelle, sa femme, et mère de ses deux filles, Mia et Zoé, a fait part de son désarroi. “Je suis exaspéré et je pense que les 12 millions de Français touchés par le handicap sont exaspérés comme moi. Maintenant, on se mobilise comment ?”, se demande-t-il.
Une situation complexe et visiblement, Dominique Farrugia ne sait pas vraiment comment se faire entendre pour que les décideurs prennent le sujet à bras le corps. “Oui, on s’est moqué de nous”, répond-t-il avec franchise à la question d’Amandine Bégot, qui lui demande ensuite s’il en veut au président de la République, Emmanuel Macron : “J’en veux à la classe politique dans son ensemble, qui ne voit pas comment on peut, peut-être, arriver à une accessibilité partout en France.”
Dominique Farrugia, que l’on a vu très remonté dans On est en direct il y a quelques années, évoque ensuite la promesse du Président de rembourser intégralement la prise en charge des fauteuils, qui tarde à se concrétiser. “C’était irréalisable dès le début. Cette annonce a été faite, sans vraiment parler avec les gens qui souffrent d’un handicap, qui sont des personnes à mobilité réduite et qui, une fois de plus, vont payer le prix de : ‘On annonce et on fait pas’”, déplore le réalisateur.
Déçu et fataliste, Dominique Farrugia dresse un constat pour le moins morose de la situation des personnes handicapées en France et pointe du doigt le rôle des politiciens. Reste à savoir si ce coup de gueule va enfin faire bouger les choses...