C'est une interview qui a eu un effet boule de neige pour Noël Le Graët. Le 8 janvier dernier, il est invité de Marion Bartoli sur RMC et ses propos vont faire grand bruit lorsqu'il s'en prend ouvertement à une légende du football français. "Si Zidane a tenté de me joindre ? Certainement pas, je ne l'aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire de chercher un autre club ?", lance-t-il notamment. Des mots qui vont déclencher une énorme polémique à son encontre. Le président de la Fédération française de football (FFF) va également être accusé de harcèlement sexuel par une agente de joueurs et seulement quelques jours plus tard, il est mis en retrait de son poste.
Lâché par tout le monde, Noël Le Graët est dans l'oeil du cyclone et L'Équipe, considéré comme le journal de référence sur le sport, a effectué un reportage sur les terres de l'homme fort du foot français, à Guingamp, en Bretagne. Un article dans lequel on apprend que les habitants du coin ne sont pas tous fans des méthodes de l'homme de 81 ans, mais ce reportage n'a pas du tout plu à un ancien journaliste de l'entreprise, le célèbre Pierre Ménès. Connu pour son franc parler, l'ancien trublion de Canal+ sévit désormais sur Youtube et il a un avis bien tranché sur l'article publié par son ancienne boîte. "J'ai trouvé le papier sur Guingamp dans L'Équipe absolument scandaleux, un papier qui me dégoûte, qui me fait mal, parce que j'ai quand même travaillé 20 ans dans ce journal que je ne reconnais plus depuis de longues années et qui pour moi fait du journalisme de poubelle", balance le journaliste de 59 ans.
On pourra dire ce qu'on veut de Noël Le Graët, mais il a mis Guingamp sur la carte de France
Très remonté contre son ancienne maison, Pierre Ménès pousse même la comparaison un peu plus loin. "C'est un mauvais film de Chabrol ce papier", ajoute-t-il, avant de prendre la défense de celui qui est président de la FFF depuis 2011. "On pourra dire ce qu'on veut de Noël Le Graët, mais il a mis Guingamp sur la carte de France. (...) Il n'y a rien à Guingamp. Sauf qu'aujourd'hui il y a une entreprise agroalimentaire qui emploie 800 personnes. Donc le mec il a quand même fait bouffer une partie de la région pendant 30 ans !", s'insurge celui qui a eu de graves soucis de santé par le passé.
Si Noël Le Graët a vu tous ses soutiens le lâcher les uns après les autres, il sait en tout cas qu'il peut compter sur Pierre Ménès pour le défendre dans cette période compliquée.