Manuel Valls était l'invité de Ruth Elkrief sur LCI le 13 décembre 2021. L'ancien Premier ministre sous François Hollande (de 2014 à 2016) est toujours présent médiatiquement, malgré sa parenthèse barcelonaise en tant que conseiller municipal jusqu'au mois d'août dernier. Ainsi, devant la présentatrice, il est revenu sur son parcours et s'est navré que l'actuel président de la République et son gouvernement ne fassent pas plus appel aux "anciens", c'est-à-dire lui, mettant en avant sa propre expérience. Ce que la journaliste a bien remarqué, disant qu'il lance régulièrement "une forme de candidature à une reprise de service".
"On a tort de se passer de l'expérience de ceux qui ont été présidents. Il y en a deux, Nicolas Sarkozy et François Hollande (...) Sur la gestion de la crise économique de 2008, Nicolas Sarkozy, ou la capacité de tenir le pays avec Bernard Cazeneuve ou moi face au terrorisme. Ils ont été utiles au pays, comme d'ailleurs l'a été Emmanuel Macron face à la crise sanitaire. Pour faire quoi, on verra. En tout cas, la France coule dans mes veines et la politique aussi. J'ai l'énergie, je pense que sur un certain nombre de sujets je n'ai pas eu tout à fait tort...", déclare Manuel Valls. C'est alors que Ruth Elkrief le coupe en disant : "Bon, le CV est envoyé. C'est bon, il est envoyé." Sur son visage, son petit rire étouffé ne passe pas inaperçu, comme lorsqu'elle avait reçu François Hollande qui s'était permis une plaisanterie sur Jean Castex.
LCI, mais aussi France Inter ou encore Le Journal du dimanche, l'époux de l'héritière Susana Gallardo Torrededia multiplie les interventions à quatre mois des élections présidentielles. S'il ne se présente pas comme candidat à l'inverse de 2017 où il avait tenté la primaire citoyenne face à Benoît Hamon, celui qui a soutenu Emmanuel Macron est plus que jamais disponible pour obtenir un poste, à gauche comme à droite, laissant le flou subsister. "N'y voyez aucune rancoeur ou nostalgie de ma part, mais un peu de tristesse", a-t-il dit sur France Inter. "Ce qui m'inquiète, c'est l'absence d'idée républicain de gauche dans la débat politique aujourd'hui à quelques mois de la présidentielle", a-t-il ensuite précisé.