Un an après, la France se souvient et rend hommage aux 130 victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Ce fut une journée marathon, notamment pour François Hollande, qui a assisté à plusieurs cérémonies du souvenir. Le président de la République était notamment au Stade de France, à 9h pour dévoiler la première plaque commémorative, en présence de nombreux autres officiels (Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Valérie Pécresse...) mais aussi du maire de Saint-Denis et de Michaël Dias, le fils de Manuel Dias, l'une des victimes des terroristes. Le jeune homme a livré un émouvant discours en hommage à son père, mais également aux autres victimes : "Si nous souhaitons vivre en liberté, il faut prôner la tolérance. Mon père est la preuve incarnée que l'intégration est possible. Il est né en Portugal mais a choisi la France, a-t-il déclaré. L'intégration est la solution. Nous devons continuer à avancer en toute liberté, en ne cédant jamais face à ceux qui veulent nous terroriser, c'est en offrant les mêmes opportunités à tous que nous réussirons à empêcher que les ressentiments de certains ne se transforment en brutalité pour tous."
Suivant l'ordre chronologique des attaques, le président de la République, avec la maire de Paris Anne Hidalgo, s'est ensuite rendu à Paris à proximité des bars et restaurants Le Petit Cambodge, Le Carillon, La Bonne Bière, Le Comptoir Voltaire et La Belle équipe, dans les 10e et 11e arrondissements. Trente-neuf personnes y avaient été assassinées.
François Hollande a ensuite pris la direction du Bataclan où, à 11h, une cérémonie d'hommages était prévue avec quelques familles de victimes. Le visage fermé et visiblement ému, le président a notamment salué les services de sécurité et le Samu présents ce dimanche. Il a ensuite, accompagné de la maire de Paris, dévoilé une plaque où sont inscrits les 90 noms des victimes du Bataclan. Ces mêmes noms qui ont résonné un à un, dans un boulevard Voltaire pesant de silence.
La veille, la salle de concert parisienne renouait avec la musique le temps d'un concert caritatif offert par Sting. Un show auquel Jesse Hughes, chanteur d'Eagles of Death Metal (le groupe qui jouait le soir du 13 novembre 2015 au Bataclan) n'a pu assister, "viré" par le codirecteur de la salle en réponse aux propos tenus par le rockeur américain. Ce dernier était néanmoins présent ce 13 novembre 2016 pour rendre hommage aux victimes et retrouver les familles ainsi que ses fans.
Le président, notamment accompagné de son premier ministre Manuel Valls, a également assisté à un émouvant lâcher de ballons devant la mairie du 11e arrondissement. Des ballons de couleurs différentes pour symboliser la diversité des victimes et le symbolique morceau Alive, de Pearl Jam, a été jouée au piano. Des initiatives signées Life For Paris, l'une des associations de victimes qui organisait cette cérémonie.