Actuellement dans la prison de la Santé suite à la révocation de sa peine de liberté conditionnelle pour l'affaire des primes en liquides de 2017, Claude Guéant voit son passé refaire surface. L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy , âgé de presque 77 ans, aurait certainement aimé couler ses vieux jours dans sa résidence secondaire à Durtal dans le Maine-et-Loire, mais la Justice l'a rattrapé. Dans ce village à quarante kilomètres d'Angers, il a vécu des moments tranquilles, dépensant de l'argent avec facilité, au point de gagner un surnom aujourd'hui devenu gênant : "Monsieur 500 euros", comme le raconte Ouest-France.
Depuis quatre décennies, Claude Guéant possède une résidence secondaire sur les bords du Loir, charmante et sans prétention. C'est là qu'il venait en famille pour les vacances ou pour les fêtes, réglant ses achats en espèces avec des grosses coupures "du temps la splendeur de ce grand commis de l'Etat", précise le quotidien Ouest-France.
Le Parquet national financier l'accuse de ne pas rembourser correctement les 190 000 euros qu'il doit pour cette complexe affaire des primes en liquide - il n'en a payé que 36% -, cependant, Claude Guéant ne peut revendre sa maison de campagne de Durtal pour régler sa dette car deux juges d'instruction ont fait confisquer ses biens immobiliers dans une autre affaire, celle des soupçons de financement par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
D'autres moyens auraient pu lui servir à payer l'argent qu'il doit, comme la vente d'une montre, de l'or et de l'argent de son assurance-vie, souligne le journal, mais l'ancien préfet avait dû utiliser cet argent pour aider ses deux enfants, "dans une situation dramatique l'un et l'autre", indique Ouest-France. Claude Guéant est père de Marie-Sophie et François, nés de son mariage avec Rose-Marie Benoist, son épouse décédée en 2008 d'un cancer fulgurant. Un contexte qui n'a pas ému la justice, l'accusant de se victimiser.