Dans moins de 3 ans, Emmanuel Macron raccrochera le tablier de président de la république pour céder sa place à une autre personnalité. S'il est encore trop tôt pour deviner celui ou celle qui investira le palais de l'Elysée où se déroulent des déjeuners et dîners importants, ce dernier prendra ses quartiers dans une résidence quelque peu modernisée. Principalement en termes d'impact sur l'écologie. Car depuis qu'il a investi les murs du 55 rue du Faubourg Saint-Honoré, Emmanuel Macron met un point d'honneur à ce que les lieux soient le plus irréprochables possible en matière de respect de l'environnement.
Au coeur des jardins de l'Elysée trônent quatre ruches depuis presque un an "dans le parc de deux hectares" Au total, ce ne sont pas moins de "35 kilos de miel toutes fleurs" qui ont été récoltés et distribués au personnel comme le rapporte Paris Match. Yannick Desbois, directeur général des services du palais, salue ici une première victoire : "C'est un beau symbole. C'est qu'a priori, le jardin est en bonne santé." Et cette victoire n'est pas prévue pour être la seule.
La tonte du gazon se fait avec la méthode dite du "mulching" consistant à laisser les brins tondus sur l'herbe, la tapissant ainsi afin de la protéger et de servir d'engrais naturel. "Côté cuisine, les restes de pain des dîners et déjeuners sont transformés en bière par une entreprise" et le plastique n'existe plus à l'exception du film alimentaire. L'Elysée a également investi dans un lave-vaisselle spécifique qui "nettoie et désinfecte les verres à la vapeur sèche en vingt secondes" permettant ainsi de réduire au maximum l'utilisation de gobelets en carton et donc de réduire les déchets.
Le palais de l'Elysée fait aussi appel à TchaoMégot, start-up transformant les mégots de cigarettes en isolant "pour maisons ou doudounes." Tous ces recours et ces transformations ont un prix. S'il est conséquent, l'investissement sur le long terme n'est que bénéfique. Mais toutefois, le palais se heurte à un problème de taille. Le chantier prévu côté chauffage est pour l'heure impossible à réaliser.
"[Les bâtiments] seront chauffés sur un mix géothermie et chauffage urbain, ce qui permet de décarboner à 87% et de démonter nos quatre chaudières à gaz" explique toujours à Paris Match Yannis Desbois. "Des puits géothermiques ont été creusés dans les jardins" pour cela. Mais c'est du côté de l'isolation que ça coince. Si celle des plafonds et des murs sont vérifiées à chaque fois, celle des fenêtres n'est pas suffisante. Et pour l'heure, les changer pour du double vitrage est impossible : "On n'a pas les moyens financiers et techniques. Nous sommes tenus par la classification historique." Espérons qu'Emmanuel Macron puisse aller au bout de ce projet avant le grand départ !